COP 26: Félix Tshisekedi a multiplié les plaidoyers pour la RDC et l’Afrique
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Par Carroll Madiya
Au deuxième jour des travaux de la COP 26 à Glasgow, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a poursuivi son plaidoyer en faveur de l’Afrique et de la RDC. Il est intervenu dans plusieurs groupes de travail en bilatérale et multilatérale. L’une des interventions qui aura marqué la journée est celle sur les infrastructures et le climat en Afrique, aux côtés de son homologue américain Joe Biden, du premier ministre britannique Boris Johnson, et de la Présidente de la Commission de l’Union européenne.
« L’Afrique et la RDC sont prêtes, impatientes et désireuses d’expérimenter une nouvelle façon de faire avec leurs principaux partenaires euro-américains, en vue de créer ce monde meilleur que nous voulons, celui auquel aspire notre jeunesse, et que nous lèguerons aux générations futures « , a déclaré le président Tshisekedi.
Il s’est appesanti sur l’importante problématique du développement des infrastructures, avec la volonté de reconstruire un monde meilleur et plus durable. Président en exercice de l’Union africaine, le Chef de l’Etat congolais a mis en évidence toutes les contraintes qui freinent l’élan du continent africain à intensifier ses investissements en infrastructures, afin de soutenir la croissance de son économie et les besoins de sa population.
Avec à peine 62 milliards de dollars disponibilisés pour développer les infrastructures en Afrique sur les 130 à 170 milliards de dollars attendus, les Etats africains ne pourront manifestement pas maintenir les niveaux de croissance économique de ces dernières années et faire reculer la pauvreté et ses impacts sur les écosystèmes.
Ce triste constat qui découle d’un rapport de la BAD, a renforcé la conviction du président Félix-Antoine Tshisekedi selon laquelle les pays africains auront du mal à atteindre le seuil de développement en infrastructures tant que le gap financier oscillant entre 68 et 108 milliards de dollars ne sera pas bouclé.
Face à cette situation, le président en exercice de l’UA a appelé à de nouveaux choix, ou mieux, à de nouvelles stratégies innovantes.
« Dans un contexte caractérisé par la lassitude des donateurs et l’augmentation des niveaux d’endettement dans les pays les plus exposés, il nous faut trouver de nouvelles approches », a-t-il martélé.
Evoquant la situation de la RDC, le président Félix Tshisekedi a indiqué que le pays s’est investi dans une approche particulière, en combinant le développement de ses ressources minières avec celui des infrastructures essentielles. Pour lui, » des solutions innovantes sont possibles, pour autant que les leaders des pays donateurs et récipiendaires en manifestent la ferme volonté politique « .
Et d’ajouter que l’Afrique et la RDC sont prêtes » à engager des discussions immédiates sur un portefeuille de projets pour des investissements concrets et catalytiques, transcendant tous les obstacles possibles et imaginables jusqu’à leur réalisation « . Une ambition que les deux parties, a-t-il dit, porteront ensemble.
Dans une autre session dédiée aux eaux et forêts, le président Félix Tshisekedi a démontré toute l’importance du massif forestier et des écosystèmes de la RDC. Le monde entier doit agir afin de protéger ce poumon mondial, peut-on retenir de cette brillante intervention, car la RDC se présente aujourd’hui comme un » Pays solution « .
1,5 milliard Usd en faveur des pays du Bassin du Congo
Intervenant dans le cadre du panel de Haut niveau sur les forêts et l’utilisation des terres organisé par le gouvernement britannique, le Président de la République démocratique du Congo s’est livré à un véritable plaidoyer sur la prise en compte des atouts naturels dont regorge son pays dans le processus d’atténuation des émissions des gaz à effets de serre, actuellement au cœur d’un enjeu planétaire. Il a martelé sur la préservation du bassin du Congo.
Une dizaine de pays et le Fonds Bezos pour la Terre ont, dans la foulée, manifesté leur engagement à l’égard de ce grand massif forestier en annonçant une contribution collective d’au moins $1.5 milliard de financement entre 2021 et 2025 visant à maintenir les forêts de cette région, les tourbières ainsi que les autres réserves de carbone, essentielles pour la planète.
Autre temps fort de cette deuxième journée des travaux de la COP26 aura été la signature, par le Président Félix Tshisekedi et le Premier Ministre Boris Johnson du Royaume-Uni au nom du Conseil d’administration de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale (CAFI), d’un engagement ambitieux d’une durée de 10 ans (2021-31) pour la protection de la forêt de la RDC, deuxième plus grande forêt tropicale du monde.