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Insécurité à l’Est : le Sud-Kivu également touché !

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Insécurité à l’Est : le Sud-Kivu également touché !

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Par DMK

Le front ouvert depuis le mois de mai 2021 par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri risque de s’étendre désormais au Sud-Kivu, après l’attaque armée dont Bukavu, chef-lieu de cette province, a été le théâtre dans la nuit du mardi à mercredi 3 novembre 2021.

D’après le commandant de la 33éme région militaire, cette attaque-surprise a été menée par des combattants d’un groupe rebelle dénommé  » CPC 64  » contre plusieurs positions des FARDC et de la Police nationale congolaise. L’intention des assaillants, à en croire la même source, était de libérer leurs compagnons détenus à la police de Bukavu depuis la semaine dernière.

Deux morts et plusieurs blessés graves

Selon le premier bilan de cette attaque, deux personnes, dont un enfant de 4 ans, ont trouvé la mort et d’autres ont été blessées lors de cette attaque armée. Ce bilan a été livré par l’hôpital général de Panzi qui redoutait toutefois e un afflux de blessés avec l’accalmie observée en ce moment.
Par ailleurs, le service d’urgences de l’hôpital provincial général de Bukavu a fait état d’une quinzaine de personnes blessées. Un bilan qui pourrait encore s’alourdir avec l’arrivée éventuelle d’autres blessés.

Plusieurs insurgés neutralisés

L’Armée affirme avoir récupéré quelques armes après avoir repoussé cette attaque. A en croire le Gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje, six assaillants ont été tués, trente-six autres capturés, quatre blessés, ainsi que quatorze armes de guerre récupérées, côté assaillants. Tandis que deux militaires FARDC et un policier ont été tués lors de cette attaque. Ces assaillants capturés ont été présentés, mercredi, à la population par le Gouverneur de province.

Selon l’Amée, ces assaillants ont tenté d’assiéger l’ensemble de la ville de Bukavu avant de se heurter à la riposte militaire et se sont ensuite retirés. Grâce à cette contre-offensive, les militaires ont réussi à mettre la main sur quelques insurgés dont certains sont blessés.

Un dispositif militaire et policier conséquent est actuellement déployé dans plusieurs quartiers de la ville de Bukavu, indiquent diverses sources, tandis que les marchés et magasins sont restés fermés toute la journée d’hier mercredi. L’armée procéderait encore au ratissage, notamment au quartier Panzi où se seraient retranchés certains assaillants.
L’attaque de la ville de Bukavu intervient quelques jours seulement après qu’un groupe de suspects ait été appréhendé sur le campus de l’université officielle de Bukavu avec des grenades et munitions de guerre.

A en croire le gouverneur du Sud-Kivu, la situation est présentement  » sous contrôle des forces de l’ordre « . Il a également appelé la population  » à garder son calme habituel, à collaborer avec les forces de l’ordre et de sécurité, et à vaquer normalement à ses occupations ».

L’attaque de la ville de Bukavu témoigne de la précarité de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo. De quoi donner raison à l’Assemblée Nationale et au Sénat qui viennent d’adopter une onzième prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri.