Assemblée générale du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale: la CN-CPI/RDC désapprouve le choix de Kigali
Partager
Par GKM
«Nous souhaitons que le Réseau Africain pour la Justice pénale internationale reste purement apolitique en vue de renforcer sa synergie d’actions, de manière à relever des défis énormes sur la lutte contre l’impunité des crimes internationaux et la promotion des droits des victimes de ces crimes au niveau régional», a fait savoir Me Pax André-Marie KITO MASIMANGO, Coordonnateur National de la CN – CPI/RDC et Point Focal Afrique Centrale du RAJP dans un communiqué daté du samedi dernier. Il s’agit de la réaction de cette structure de la société civile en rapport avec l’assemblée générale du RAJP qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda.
Dans ce document, la Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo considère et déplore que le Rwanda ne démontre aucun modèle d’admiration dans les différentes matières prévues par le Statut de Rome tant sur le plan de coopération avec la Cour pénale internationale que de la complémentarité ou encore de la prévention des crimes internationaux dans la Région.
Le Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale étant un consortium des Coalitions pour la Cour pénale internationale œuvrant au niveau régional d’Afrique, Me André Kito pense que la tenue de son Assemblée générale au Rwanda est un signe fort de manque de compassion envers les milliers des victimes des crimes internationaux en RDC et, une négation de la mission pour laquelle l’ ANICJ s’engage entant que Société civile au niveau régional.
«Nul n’ignore les allégations des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire au solde du Rwanda exposées dans le rapport Mapping des nations unies de 2010″, martèle l’avocat congolais. Pour lui, la subordination de l’organisation en ces jours au Rwanda des activités du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale aux facilités économiques peut amener l’opinion à croire que les Acteurs de la Société civile seraient prédisposés à sacrifier les intérêts des victimes pour leurs propres avantages sociaux.
«Nous saluons la déclaration faite en marge de l’Assemblée de Kigali pour la prévention des graves violations des droits de l’homme pendant ce moment de bouleversement politique au Soudan. Nous avons pensé qu’il était aussi une meilleure occasion de faire la même déclaration contre les crimes les plus graves qui se commettent dans la région, précisément dans un pays en situation à quelques kilomètres frontaliers du restaurant de Kigali.
Le silence des hôtes de Kigali fait sujet à réflexion sur la politique de gouvernance actuelle de l’ANICJ par rapport à son objectif principal. Au demeurant, nous nous demandons sur la portée d’un soutien à une déclaration politique de l’Union Africaine tout comme la demande de la libération des détenus politiques au Soudan. Ces faits entrent dans quelle catégorie des crimes internationaux, si bien qu’ils soient du domaine des droits de l’homme.
Cette orientation risque de dénaturer également le cap des objectifs du Réseau en devenant le relai des politiques de certains Etats», tance Me André Kito. Mais il estime que les énergies du Réseau nécessiteront de se focaliser pour l’essentiel aux crimes internationaux et le renforcement du travail de la justice pénale internationale.
Contexte de choses
En effet, la Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo avait salué l’adoption de la tenue de cette rencontre du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale( ANICJ). Les préparatifs et les orientations étaient encouragés suivant des options adoptées au cours de la conférence vidéo des points focaux au mois de juillet 2021, signale Me Kito.