Plateaux de Fizi: des affrontements armés jettent plusieurs personnes dans la rue
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Par GKM
Entre le 12 et le 14 octobre 2021, des affrontements violents entre groupes armés ont été signalés à Bibokoboko et dans d’autres villages des Moyens-Magunga I et II, Bibokoboko-centre, Mugorore I et II, Kavumu, Bivumu, Magaja et Kisombe. Ces affrontements provoqués des incendies des habitations, des meurtres et de vol des bétails.
D’après le Bureau de Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), ces affrontements se poursuivent dans les Moyens-Plateaux entre les groupes armés. Des mouvements de près de 7.840 personnes déplacées ont été enregistrés. Ces violences ont entraîné des déplacements de personnes, certaines se sont même dirigées vers Lusenda, d’autres en direction de Baraka.
Plus de 3.000 personnes sont arrivées à Baraka et ont trouvé refuge dans une église et de familles d’accueil. Les Casques bleus de la mission onusienne ont été déployés pour sécuriser le site, en appui aux forces armées congolaises. Plus de 4.200 autres personnes ont rallié les localités de Bitobolo, Ibumba, Lweba, Mukolwe et Lusenda.
Dans les villages de provenance des déplacés des Moyens-Plateaux de Fizi, les affrontements violents ont été signalés, suite aux conflits qui durent depuis plusieurs années dans des Hauts-Plateaux de Fizi et d’Uvira. La région des Moyens-Plateaux, actuellement affectée par les violences, reste à l’abri des violences cycliques qui secouent la région des Hauts-Plateaux de Fizi, de Mwenga et d’Uvira depuis mai 2019.
Les opérations lancées par l’armée congolaise, en août dernier contre les groupes armés dans cette région-là, ont conduit plusieurs bandes armées à se retrancher dans les Moyens-Plateaux de Fizi, une zone à faible couverture des forces régulières de sécurité. Le redéploiement des forces de sécurité, lancé en septembre dernier, a créé un vide sécuritaire favorisant à la recrudescence des activités des groupes armés dans cette contrée.
Les six villages (Magunga I et II, Bibokoboko centre, Mugorore I et II, Kavumu, Bivumu, Magaja et Kisombe) affectés par les affrontements du 12 au 14 octobre étaient jusque-là dans une situation de calme et sans conflit.
Besoin humanitaire s’impose
Les personnes déplacées à Baraka et sur l’axe Lweba -Lusenda ont urgemment besoin d’eau potable et d’infrastructures d’hygiène, de nourriture, de soins médicaux et d’abris. Deux évaluations ont été effectuées, une à Baraka le 15 octobre et une seconde sur l’axe Lweba -Lusenda, le 16 octobre.
A Bukavu, OCHA s’est entretenu avec le ministre provincial des Affaires Humanitaires sur la situation qui prévaut et a assuré de la mobilisation des acteurs humanitaires, en complément des efforts des autorités congolaises. Bien qu’un bon nombre d’organisations humanitaires soient présentes à Baraka, leur capacité opérationnelle de réponse immédiate est toutefois limitée, a fait savoir cette organisation internationale.