Par GKM

La brutalité avec laquelle a été arrêté Patient Ligodi ouvre le débat sur la sécurité des journalistes avant, pendant et après les élections de 2023, a réagi Congo Peace Network(CPN), une organisation d’éducation civique, d’encadrement des jeunes et des droits humains basée à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

La structure déplore la manière dont la marche pacifique de la plateforme politique LAMUKA a été étouffée à Kinshasa, où les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) ont été déployés le mercredi 15 septembre, dans les points névralgiques de la capitale.

Cette marche de LAMUKA interdite a été réprimée par la police, qui a utilisé des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Certains journalistes, qui couvraient cette manifestation, ont été arrêtés et brutalisés dans l’exercice de leur métier. C’est le cas du journaliste Patient Ligodi, l’un des correspondants de Radio France Internationale en RD Congo et Directeur Général du site d’information actualité.cd.

Les policiers qui l’ont brutalisé, lui ont ravi ses matériels d’enregistrement et ses téléphones portables. CPN note que la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre comment Patient Ligodi a été victime de la barbarie de la part des éléments de la police.
« La liberté de la presse est une des exigences de la démocratie, la manière dont le journaliste Patient Ligodi a été brutalisé nous pousse à réfléchir sur la sécurité des journalistes avant, pendant et après les élections de 2023 » a confié d’un ton ferme Jonas Sindani, responsable de communication et de plaidoyer auprès de Congo Peace Network. Face à cette dérive, CPN exhorte les autorités congolaises à ne pas restreindre l’espace démocratique.