Aujourd’hui à la Halle de la Gombe: la guerre d’indépendance zimbabwéenne sert de toile de fonds au film « Flame »
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Par Yves Mitondo
Aujourd’hui Mercredi 15 Septembre, à partir de 18 h 30, la Salle de cinéma de l’Institut Français de Kinshasa accueille, en entrée libre, la projection du film » Flame « . Ce long-métrage de 90 minutes, signé Ingrid Sinclair, raconte comment en 1975, la » Chimurenga » (guerre de libération) fait rage dans ce qui est encore la Rhodésie du sud. Une nuit, un groupe de combattants vient recruter des volontaires dans le petit village où habitent Florence (Marian Kunonga) et Nyasha (Ulla Mahaka), deux adolescentes d’à peine 15 ans. Florence rêve de se marier.
Elle tombe amoureuse du Camarade Danger (Norman Madawo), le leader du groupe, et semble prête à le suivre. Nyasha, pour sa part, n’est pas indifférente à son discours idéologique. Mais, le père de Florence s’oppose à son départ pour le maquis.
Vers le maquis
Mais pour se venger, le gérant du bazar local dénonce celui-ci aux autorités rhodésiennes, entrainant son arrestation par la police. Cela permet à Florence de convaincre Nyasha de rejoindre les rebelles. Toutes deux quittent leurs familles et partent pour un long et périlleux voyage à travers la Rhodésie dévastée par la guerre.
La réalisatrice, Ingrid Sinclair, est une Zimbabwéenne d’origine britannique, née en 1948 en Rhodésie du Sud. Ayant grandit au Royaume-Uni, où elle étudie, la jeune femme s’engage au côté du Chimurenga (un mouvement zimbabwéen de libération). En 1985 elle revient s’établir au Zimbabwe, le pays étant indépendant depuis 1980.
Son film » Flame » a été réalisé en 1996. Il a remporté le Prix du public au Festival du cinéma d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine de Milan, le prix du Meilleur film au Festival d’Harare, le Prix du Public au Festival d’Amiens, le Grand Prix du Festival d’Annonay, le Prix Nestor Almendros – Human Rights Watch, New York, et celui du jury au Festival de Turin.
Rompue à la réalisation de documentaires
Elle a réalisé plusieurs documentaires dont » Bird from another world » (1991), qui évoque l’œuvre de sculpteurs Zimbabwéens. Il y a aussi le court-métrage, » Riches « , sorti en 2001, qui raconte l’histoire d’une mère célibataire qui échappe à l’apartheid en Afrique du Sud en s’enfuyant au Zimbabwe et » Biopiracy : qui Possède la Vie ? » (2012). Ce dernier documentaire montre comment certains brevets de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) exploitent le matériel génétique fourni par des tradiparticiens au Zimbabwe et des fermiers en Inde.