Dans leur évaluation de l’année scolaire 2020 – 2021: les enseignants pour une commission paritaire avant la prochaine rentrée scolaire
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Ainsi, les spécialistes de la craie se donnent un nouveau rendez-vous le 25 septembre prochain pour lever la dernière option sur une éventuelle grève ou la reprise des cours à travers le pays!
Par Lucien Kazadi T.
La Synergie des Syndicats des enseignants de la RDC a tenu son assemblée générale, le samedi 11 septembre dernier à Kinshasa, pour évaluer l’année scolaire 2020 – 2021 et la deuxième année de la gratuité de l’enseignement instaurée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, conformément à l’article 43 de la Constitution, loi mère du pays.
Il faut relever d’entrée de jeu, que les enseignants, à travers leurs délégués qui ont été nombreux à la rencontre de cette plateforme importante et avant-gardiste du secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), tiennent, comme l’actuel patron de ce secteur, Tony Muaba, à l' »irréversibilité de la gratuité de l’éducation de base » dans le pays. Ils sont cependant divisés sur les méthodes de consolidation et pérennisation de ce système éducation, présenté comme l’unique voie pour redorer l’image ternie de l’enseignement en RD Congo.
C’est pourquoi, les enseignants membres de la Synergie des Syndicats des Enseignants conditionnent la rentrée scolaire prochaine 2021 – 2022, fixée au 04 octobre prochain, par la tenue d’une « commission paritaire » dans l’objectif de débattre de tous les problèmes actuels de l’enseignement, particulièrement de trouver les voies et moyens d’améliore les conditions de travail de l’enseignant afin qu’il donne désormais le meilleur de lui-même.
Les enseignants sont donc déterminés à ne pas reprendre les cours si jamais cette « commission paritaire », longtemps réclamée auprès du Gouvernement, via son ministère de l’EPST. Ces spécialistes de la craie se sont même donné un nouveau rendez-vous le 25 septembre prochain pour lever la dernière option sur une éventuelle grève ou la reprise des cours à travers le pays!
Constat amer dans l’évaluation
Mais avant, les membres de la Synergie ont procédé à l’évaluation proprement dite de la dernière année scolaire. Un constat amer a été dégagé. Il s’agit, pour eux, de l’absence d’une gestion novatrice devant consacrer la rupture avec la gouvernance du passé qui a caractérisée notamment par l’inexistence d’une politique salariale permettant à l’enseignant d’accomplir pleinement sa mission conformément à l’article 36 de la Constitution du pays, l’inexistence aussi du dialogue social responsable, la non concrétisation des promesses faite…
A ces nombreux problèmes, il faut également ajouter de nouvelles questions qui créent un dysfonctionnement sans précédent dans le sous-secteur de l’EPST notamment la désactivation irrationnelle des écoles (disposant du personnel enseignant et administratif, des élèves et des infrastructures), la mise à la retraite avec un taux de cotisation sociale fixé à 3% de chaque salaire à défalquer à la source.