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JED dénonce l’indifférence du Gouvernement sur la situation sécuritaire des journalistes à l’Est du pays

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JED dénonce l’indifférence du Gouvernement sur la situation sécuritaire des journalistes à l’Est du pays

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Par GKM

Depuis le début de cette année 2021, JED a répertorié sur l’ensemble du territoire national congolais au moins 92 divers cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 36 cas répertoriés à l’Est du pays et 17 cas dans les deux provinces mises sous état de siège. A la suite d’une nouvelle prorogation, par le Parlement, de l’état de siège décrété sur une partie du territoire national, Journaliste en Danger (JED) appelle urgemment le Gouvernement congolais à faire face à la dégradation de la situation sécuritaire des journalistes en RDC , et plus particulièrement dans les provinces de l’Est du pays en proie à des violences armées et communautaires.

Dans ces provinces en proie à la violence des groupes rebelles et des miliciens armés, au moins 3 journalistes ont été tués au cours des trois derniers mois, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens. Il s’agit d’Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Il a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés.

JED note aussi le cas de Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile. Sans oublier Joël Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.

L’organisation cite Pius Manzikala, journaliste à Ruwenzori Voice Radio (RVR) émettant à Mutwanga dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu qui a été enlevé, samedi 11 décembre 2020, avec d’autres personnes par des hommes appartenant à un groupe rebelle dénommé Forces Démocrates et Alliés (ADF/MTM). Plusieurs corps sans vie des victimes ont été retrouvés, sauf celui du journaliste.

Victimes des menaces et intimidations

Au cours de la même période de l’état de siège, plusieurs autres journalistes et professionnels des médias ont reçu des appels et des messages des menaces persistantes qui les ont contraints à abandonner leur travail ou leurs familles, et à vivre dans la clandestinité pour échapper à la mort.

Il s’agit de Thomson Undji Batangalwa, journaliste-correspondant de la radio sud-africaine «Chanel Africa» à l’est de la RDC et journaliste-reporter de la Radio Tanganyika Espoirs des Opprimés (RTEO), station basée à Fizi, dans la province du Sud-Kivu, qui fait l’objet depuis le 13 juillet 2021, d’une série de menaces de mort émises par des personnes se réclamant de la «communauté Banyamulenge» pour avoir diffusé une information sur l’attaque de la base des FARDC dans la localité de Minembwe par les rebelles Ngumino et Twirwaneo issues de la communautés Banyamulenge.

Sans oublier aussi Vianney Watsongo, journaliste à la Radiotélévision Evangélique et de Développement Hermon (RTDEH), station émettant à Rutshuru, est depuis plusieurs semaines objet d’une série de menaces de mort téléphoniques et des tracts. des personnes non autrement identifiées et protestent contre la diffusion par le journaliste des informations concernant les tracasseries dont seraient victimes les agriculteurs de la part des miliciens opérant dans cette partie du pays.

JED fait part de Parfait Kasereka Katoto, directeur de la radio communautaire Amkeni Biakato, station émettant à Biakato, dans la province de l’Ituri, a été victime d’une tentative d’assassinat, le 29 mai 2021 vers 22 heures, à son domicile.Craignant pour sa vie, le journaliste vit actuellement en clandestinité.

Un autre journaliste malmené c’est Martin Luther King Kambale, de la Radio RCVT TV, station émettant dans la cité de Kasindi en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Il est entré en clandestinité, le 19 août 2021, après avoir réalisé l’interview d’une femme de la société civile locale qui a rejeté les accusations tendant à assimiler la jeunesse de Lume aux miliciens maï-maï. Kennedy Muhindo Wema, journaliste de Radio Soleil, station émettant à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, est la cible de menaces et intimidations, depuis le 14 août 2021, de la part d’un homme qui se revendique ma-ïmaï, qui lui reproche d’avoir qualifié les maï-maï « d’analphabètes ».