Malgré l’accord signé avec le Gouvernement central: les entreprises refusent de baisser les prix des produits surgelés
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Véritable parcours de combattant pour les détaillants de ces produits alimentaires en vue de s’approvisionner …
Par Lucien Kazadi T.
Plus de dix jours après la signature de l’accord entre le Gouvernement central, via son ministère de l’Economie nationale, et les opérateurs économiques sur «la baisse des prix des produits surgelés», rien ne semble changer sur le marché. Les entreprises importatrices de chinchards, communément appelés «Mpiodi», cuisses, poulets, viande de porc et autres, refusent de baisser les prix de ces produits très consommés par les Kinoises et Kinois.
Le tarif reste inchangé, même sur les étalages au niveau des différents marchés de Kinshasa. Le cas de «Wenze ya Matete», où une vendeuse a déboursé 21,5 USD, soit 43.000 FC pour acheter un carton de poulet auprès d’une entreprise importatrice de ce «vivre frais». Il lui a fallu aussi «un parcours de combattant pour arriver à s’approvisionner en poulets», a-t-elle soutenu.
Elle a ainsi martelé; «je vends les poulets en détail de différentes marques pour faire vivre ma petite famille. Nos grossistes ne veulent pas vendre les poulets avec le nouveau tarif. C’est pourquoi, il faut négocier et sortir très tôt le matin pour s’approvisionner, sinon tu n’auras rien pour vendre.
Comme aujourd’hui, lundi 23 août 2021, j’ai dû quitter la maison vers 5 heures, je suis rentrée après 19 heures. C’est demain que je veux vendre. Nous n’avons pas de choix!». Pour l’heure, vendeurs et consommateurs de produits surgelés ont le regard tourné vers le ministère de l’Economie nationale, pour rappeler à l’ordre ces importateurs qui ont pris un engagement qu’ils ne veulent pas respecter. Pour cette vendeuse de poulet, le Gouvernement central doit punir les entreprises qui défient l’Etat.
Il faut également rappeler que des vendeuses ont averti dernièrement sur une éventuelle rareté des produits surgelés sur le marché, notamment à Kinshasa. Une rareté créée par les entreprises importatrices de ces produits alimentaires qui ne veulent pas baisser les prix sur le marché, et surtout pousser la population au soulèvement contre le Gouvernement congolais.
Selon les nouveaux prix revus à la baisse, conformément à l’accord signé entre le Gouvernement central et les opérateurs économiques, un carton de poulets devrait être vendu à 15,5 USD, et celui de chinchards à 44 USD. Les nouveaux prix qui tardent à être appliqués par les importateurs.