Nouvelle CENI: Mboso face aux pressions
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Des organisations de la société civile veulent éviter le « glissement ». Certaines de ces organisations proposent à l’Assemblée nationale d’entériner la désignation faite par la majorité de la composante « confessions religieuses ». Pendant ce temps, dans des états-majors des partis politiques, des stratégies sont peaufinées pour aller à la table des négociations
Par LKT
Le calendrier établi par l’Assemblée nationale pour rester dans la meilleure fourchette du délai de l’organisation prochaine des élections dans le pays est loin d’être respecté. Plus ce délai est loin d’être respecté par les parties prenantes au processus de désignation des délégués à la prochaine centrale électorale, plus les échéances électorales de décembre 2023 s’éloignent, à en croire les experts en matière d’organisation des élections.
Ainsi, la situation de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) demeure dans une impasse. Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, fait face, à l’heure actuelle, à de nombreuses pressions. Elles proviennent notamment des organisations de la société civile, qui veulent éviter le « glissement » des institutions de la République Démocratique du Congo.
Certaines de ces organisations proposent à la chambre basse du Parlement d’entériner la désignation faite par la majorité de la composante « confessions religieuses ». Il s’agit du choix de six confessions religieuses, cependant contesté par la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) et l’ECC (Eglise du Christ au Congo).
Se retrouver dans des institutions et se refaire une santé financière pour aller aux élections!
Rares sont aussi les formations politiques qui adhèrent à la démarche de ces organisation de la société civile. Les partis politiques, au niveau de leurs états-majors sont, pour la plupart, en train de peaufiner des stratégies pour aller à « la table des négociations ». Question, pour certaines sources, de se retrouver dans des institutions et de se refaire une santé financière. La crainte est d’aller aux élections sans moyens financiers, au risque d’être battus. Surtout quand on sait qu’en RD Congo, beaucoup sont ceux qui votent parce qu’ils ont reçu des dons en espèce ou en nature.
Mise en place d’une commission pour aplanir les avis!
Au niveau de l’Assemblée nationale, de nombreuses sources soutiennent que le président de cette institution doit user de toute sa sagesse en mettant en place une « commission majorité -opposition » afin d’aplanir les avis. Mais avant, la Chambre basse du Parlement doit trancher sur la situation des confessions religieuses qui n’ont pas pu trouver le consensus dans la désignation du Président de la CENI, conformément à la loi portant organisation et fonctionnement de cette centrale électorale.
Là aussi, la tâche ne paraît pas facile pour le Bureau de l’Assemblée nationale, avec à sa tête le Président Mboso. Surtout quand on sait que les confessions religieuses sont totalement opposées dans le choix du futur premier animateur de la CENI. Dans ce cadre, les prochains jours s’annoncent décisifs dans les choix de la désignation des animateurs de la Centrale électorale.
Sinon, à en croire toujours les experts électoraux, le pays s’engage en plein glissement, avec toutes les conséquences possibles de voir les institutions actuelle du pays demeurer aux affaires, jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions!