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Vol à l’arrachée de perruques: les femmes de plus en plus victimes

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Vol à l’arrachée de perruques: les femmes de plus en plus victimes

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Par Tantia Sakata

Depuis un certains temps, le vol de perruques à l’arrachée bat son plein dans la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Plusieurs femmes ont été victimes de cette rapine, au vu et au su de tout le monde. C’est par surprise qu’elles voient leurs chapeaux être arrachés pendant qu’elles sont soit à bord d’un bus, dans un arrêt ou en promenade.

Les voleurs des perruques ont choisi les arrêts de bus et les grandes artères pour opérer, avant de prendre la poudre d’escampette. Au niveau de la route Poids lourds, par exemple, ces hors-la-loi se donnent à leur sale besogne au niveau des arrêts de bus BAT, Polar etBaramoto.

Dès qu’un voleur vous retire la perruque, il s’enfuit du côté du rail, sachant qu’aucune femme ne pourra le pourchasser par crainte d’être agressée. Cette situation semble arranger les bourreaux face aux faibles victimes. Point n’est besoin de signaler que certaines dames se sont retrouvées dans une situation inconfortable après le vol, alors qu’elles devaient se rendre au travail ou dans une manifestation. Dans pareille circonstance, les choses se compliquent parce que souvent, la coiffure n’est pas présentable et seule la perruque fait l’affaire.

Selon une femme journaliste, elle a vu sa perruque lui être arrachée au niveau de Baramoto, alors qu’elle se trouvait au volant de son véhicule. Son péché était d’avoir manqué du réflexe de remonter ses vitres.  » Je devrais couvrir un reportage, et cela m’a mise très mal à l’aise. C’est sur le lieu de la manifestation qu’une consœur m’a prêté son foulard pour nouer sur ma tête « , a témoigné la journaliste.

Actuellement,les perruques naturelles, communément appelées Cabelo, étant en vogue, les voleurs n’ont pas assez de difficulté pour écouler leurs  » marchandises  » aux plus offrants. Leurs prix varient selon la longueur et la qualité, pouvant aller jusqu’à 200 dollars américains. C’est donc une aubaine pour ceux qui dépouillent les femmes de leur ornement. Dans le but de faire face à ce vol, certaines femmes préfèrent carrément porter leurs chapeaux sur le lieu de destination. D’autres par contre préfèrent tisser des perruques pour se mettre à l’abri.