Cinq ans après: que sont devenus les proches de Joseph Kabila sous sanctions des USA et de l’UE !
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Kalev et John Numbi en fuite, Evariste Boshab au Sénat, Kibelisa assistant de François Beya
Par GKM
Les sanctions européennes et américaines contre les personnalités politiques et militaires proches de l’ancien président Joseph Kabila accusées d’avoir handicapés le processus démocratique en RDC ont quand-même apporté les fruits. C’est grâce à ces mesures que ces proches de Joseph Kabila ont libéré le processus qu’ils avaient pris en otage. Cinq ans après, l’opinion veut savoir que sont devenues les personnalités politiques et militaires proches de l’ancien chef de l’Etat congolais, sanctionnées par l’administration américaine et l’Union Européenne.
En effet, le 12 décembre 2016, l’Union européenne et les États-Unis ont annoncé des sanctions ciblées à l’encontre de neuf hauts responsables congolais qui ont joué un rôle clé dans la répression des manifestants qui réclamaient la tenue des élections et le départ de Joseph Kabila hors mandat.
Les sanctions américaines, consistant notamment en gels d’avoirs, touchèrent des personnes placées plus haut dans la chaîne de commandement que les précédentes sanctions annoncées en juin et septembre 2016. Elles ciblèrent Kalev Mutondo, l’ancien directeur de l’Agence nationale de renseignements congolaise (ANR) en fuite, et Évariste Boshab, alors vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, aujourd’hui sénateur.
Ces deux personnalités étaient sanctionnées pour s’être livré à des actes de nature à » affaiblir les processus démocratiques. » Mutondo et Boshab ont été indexés comme les chevilles ouvrières de la répression pendant que Kabila cherchait à se maintenir au pouvoir au-delà de l’expiration de son mandat.
Les sanctions de l’UE, qui comportent des interdictions de voyager à l’étranger et un gel des avoirs financiers, visent notamment quatre individus qui selon l’UE ont » contribué en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme en RDC « . Il s’agit du général Ilunga Kampete, alors commandant de la Garde républicaine. D’après certaines sources, ce haut gradé se trouverait en formation au centre Kitona, près de Moanda, au Kongo central.
Un autre sanctionné, le Général Gabriel Amisi Kumba, alors commandant de l’armée congolaise (FARDC) dans la région occidentale du pays occupe aujourd’hui les fonctions de l’inspecteur Général des FARDC. Il y a aussi Ferdinand Ilunga Luyolo, commandant de la Légion nationale d’intervention (LENI) de la Police nationale congolaise, une unité anti- émeutes ; et Célestin Kanyama, commissaire de la Police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa qui dirige actuellement l’école de formation de la Police.
John Numbi en fuite, Delphin Kahimbi mort
L’UE a imposé des sanctions contre trois autres personnalités de haut rang » faisant obstacle à une sortie de crise consensuelle et pacifique en vue de la tenue d’élections en RDC, notamment par des actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ou des actions portant atteinte à l’état de droit « . Il s’agit du Général John Numbi, ancien inspecteur général de la PNC , accusé d’être le premier suspect de l’assassinat de militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya. John Numbi est en fuite depuis que la justice militaire envisage la réouverture du procès Chebeya et son compagnon Fidèle Bazana.
D’autres sont Roger Kibelisa, chef du département de la sécurité intérieure de l’ANR et Delphin Kahimbi, chef du service du renseignement militaire. Le premier est assistant du conseiller Spécial du Chef de l’Etat en Matière de sécurité, François Beya Kasonga et ses sanctions ont été levées par l’UE tandis que le second a trouvé la mort dans sa résidence à Kinshasa le 28 février 2020.