Par MKM

Polydor Fortunat Muboyayi Mubanga repose depuis le samedi 17 juillet pour l’éternité au cimetière dénommé Chemin du paradis, situé dans la commune de Mont Ngafula. C’est le même cimetière qui avait accueilli sa défunte mère Christine Mbombo wa Malemba qu’il avait présentée, lors de ses obsèques comme la dernière personne de la résistance familiale du clan Muboyayi de Bena Mulumba .

En effet, le géniteur de l’Editeur du journal  » Le Phare » est né à Idiofa dans l’actuel Kwilu à la suite de la relégation de la famille dans cette partie du Bandundu. Les colonisateurs belges avaient éloigné ce clan qui n’était pas d’accord avec les méthodes de l’époque.

Sommé de retourner au Grand Kasaï loin de ses terres ancestrales de Kabeya Kamuanga, le grand-père fut appel à son fils qui était aux études médicales à Saint Boniface à l’ex Elisabeth , devenue Lubumbashi, pour venir faire entendre de temps en temps la volonté du clan Muboyayi auprès des Belges. Kabasele Muboyayi d’ Idiofa , comme l’appelèrent ses congénères pour avoir été né dans cette partie du Kwilu, interrompit ses études pour se retrouver proche d’ Ilebo, ex Port Franqui dans l’actuelle province Kasaï issue du démembrement de l’ex Kasaï Occidental.

Entre les Bashilele, les Kuba et d’autres tribus, il y a des Bena Mulumba jusqu’à ces jours.
Polyfo, comme l’appelaient plusieurs personnes de sa génération, naquit sur ces terres et y entama ses études primaires avant de rejoindre Léopoldville pour le secondaire et l’université. Muboyayi Mubanga est de la génération de nombreux jeunes que des parents kasaïens envoyèrent à Elisabethville ou à Léopoldville pour les études.

Ce qui était entendu

Avant le cimetière Chemin du Paradis, un culte et des allocutions ont été prononcées lors des hommages à l’hôpital du cinquantenaire. Le Rédacteur Kimpozo Mayala a pris la parole au nom de l’équipe du journal Le Phare pour dire la détermination de pérenniser cette œuvre créée depuis 1983.

Au nom de l’observatoire des médias congolais (OMEC) dont le défunt était président, Jean-Robert Efalema Balengola a insisté sur la dimension ontologique de l’être  » Polydor » qui , d’après lui, de tout temps et durant son existence sur cette terre des hommes, ne recherchait que le bien- faire au sein de la profession journalistique au point de négliger les intérêts de sa propre famille. Le vice- président de l’OMEC a épinglé les efforts menés par le défunt dans le but de poser le socle du respect des normes éthiques et déontologiques au sein de la profession journalistique en RDC.

Plusieurs personnalités de divers horizons ont rendu hommage à l’illustre disparu. Décédé le samedi 26 juin aux États-Unis, la dépouille mortelle de Polydor Muboyayi Mubanga a été rapatriée le jeudi 15 juillet et conduite directement à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire. Une messe d’actions de grâce a été dite le vendredi 16 juillet à la cathédrale Notre-Dame du Congo à Lingwala suivie du recueillement à la résidence du défunt au quartier Salongo dans la commune de Lemba.