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Décédé à Paris: le corps du Cardinal Laurent Monsengwo à Kinshasa le 19 juillet

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Décédé à Paris: le corps du Cardinal Laurent Monsengwo à Kinshasa le 19 juillet

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Par Thony Kambila

Les chrétiens catholiques de la République Démocratique du Congo pleurent l’Archevêque émérite de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya, décédé le dimanche 11 juillet en région parisienne à l’âge de 81 ans. La dépouille mortelle de ce grand homme d’Église et proche du Pape François sera rapatriée à Kinshasa le lundi 19 juillet 2021.

Le programme d’accueil a été fixé au cours d’une réunion préparatoire tenue mardi 13 juillet au Centre Lindonge de Kinshasa par le Cardinal Fridolin Ambongo et de hauts membres du clergé catholique, ainsi que les membres de la famille biologique du défunt qui ont passé en revue les contours de l’organisation de ces funérailles.

Selon les organisateurs, le corps du Cardinal émérite sera inhumé à la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, aux côtés de ses deux prédécesseurs, Joseph Albert Malula et Fédéric Etsou. La source renseigne que les travaux de construction du caveau où va reposer Tata Cardinal vont débuter dès l’approbation du plan prévu pour hier mercredi.

Un acteur clé de l’histoire de la RDC s’en va

C’est un témoin et acteur clé de l’histoire contemporaine du Congo qui s’éteint. Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque émérite de Kinshasa, a rendu l’âme dimanche 11 juillet à l’âge de 81 ans, en région parisienne où il était transféré pour des soins. L’aggravation de son état Les chrétiens catholiques de la République Démocratique du Congo pleurent l’Archevêque émérite de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya, décédé le dimanche 11 juillet en région parisienne à l’âge de 81 ans. La dépouille mortelle de ce grand homme d’Église et proche du Pape François sera rapatriée à Kinshasa le lundi 19 juillet 2021.

Le programme d’accueil a été fixé au cours d’une réunion préparatoire tenue mardi 13 juillet au Centre Lindonge de Kinshasa par le Cardinal Fridolin Ambongo et de hauts membres du clergé catholique, ainsi que les membres de la famille biologique du défunt qui ont passé en revue les contours de l’organisation de ces funérailles.

Selon les organisateurs, le corps du Cardinal émérite sera inhumé à la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, aux côtés de ses deux prédécesseurs, Joseph Albert Malula et Fédéric Etsou. La source renseigne que les travaux de construction du caveau où va reposer Tata Cardinal vont débuter dès l’approbation du plan prévu pour hier mercredi.

Un acteur clé de l’histoire de la RDC s’en va

C’est un témoin et acteur clé de l’histoire contemporaine du Congo qui s’éteint. Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque émérite de Kinshasa, a rendu l’âme dimanche 11 juillet à l’âge de 81 ans, en région parisienne où il était transféré pour des soins.
L’aggravation de son état de santé avait été révélée dimanche 4 juillet à Kinshasa par son successeur, le Cardinal Fridolin Ambongo qui sollicitait les prières pour son prédécesseur. « Je vous invite à prier pour notre Archevêque émérite, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Sa santé se dégrade et il est dans un état préoccupant», avait-il déclaré avant que le diocèse de Kinshasa annonce le lendemain le transfert de l’ancien Archevêque en urgence à Paris, par avion médicalisé pour les soins.

Qui est Laurent Monsengwo Pasinya

Enfant de la famille royale de l’ethnie Sakata, Laurent Monsengwo Pasinya a vu le jour le 7 octobre 1939 à Mongobelé, village situé dans le territoire d’Inongo, province de Mai-Ndombe, à l’ouest de la République démocratique du Congo. Après ses études primaires à Nioki et secondaires au petit séminaire de Bokoro, Laurent Monsengwo intègre le grand séminaire de Kabwe où il suit le cycle de philosophie avant de partir pour Rome suivre à l’Université pontificale urbanienne le cycle de théologie. Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1963 pour le diocèse d’Inongo par le Ccardinal Agagianian, préfet de la Congrégation pour la propagation de la foi.

Il poursuit ses études à Rome et en 1970, docteur en Écritures Saintes à l’Institut biblique pontifical et professeur de théologie.
Le Cardinal Laurent Monsengwo est le premier Africain à obtenir un doctorat en Écriture sainte à l’Institut biblique pontifical de Rome, avec une thèse préparée sous la direction d’Ignace de La Potterie, ayant pour sujet La notion du ‘Nomos’ dans le Pentateuque grec.

Il est ordonné évêque en 1980 des mains du pape Jean-Paul II à Kinshasa. Il est d’abord évêque auxiliaire d’Inongo, puis muté en 1981 à Kisangani en province Orientale (nord-est de la RDC) comme évêque auxiliaire. Sept ans plus tard, il est porté à la tête de l’archevêché de cette ville en 1988.

Rôle majeur dans l’ouverture démocratique

Le prélat catholique jouissait d’un très grand respect en RDC pour son rôle majeur dans l’ouverture démocratique au début de la décennie 1990. Alors qu’il était Archevêque de Kisangani, il a eu à présider la Conférence Nationale Souveraine en 1991 pour permettre un avènement de la démocratie en RDC alors Zaïre, puis du Haut conseil de la République, de 1992 à 1996. « Ma vocation d’homme d’Église était de réconcilier les fils et les filles d’un même pays », résumait le futur Cardinal, pour expliquer cet engagement qui ne permettra toutefois pas d’éviter la dramatique deuxième guerre congolaise (1998-2002).

Ce grand intellectuel a donc joué malgré lui un véritable rôle politique, alors que, dans la foulée de la chute du mur de Berlin et des régimes communistes, la dictature de Mobutu est fortement attaquée. En 2007, le Pape Benoît XVI décide de le nommer Archevêque du diocèse de Kinshasa, récompensant cet inlassable défenseur du dialogue inter congolais. Il est également choisi comme Secrétaire spécial du Synode des évêques sur la parole de Dieu en 2008, puis reçoit la barrette cardinalice lors du Consistoire de novembre 2010.

Désormais cardinal, l’archevêque de Kinshasa n’en renonce pas pour autant à sa liberté de ton. En décembre 2011 il dénonce des élections dont les résultats « ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice ». Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila dira d’ailleurs de lui qu’il est son « principal opposant ». Signe de cet affrontement frontal entre les deux hommes : le souhait publiquement exprimé par le cardinal Monsengwo « que les médiocres dégagent » en janvier 2018 alors que les manifestations se multiplient contre le chef d’État.

Un proche de François

Cardinal, Laurent Monsengwo a également été l’un des participants au conclave de 2013 qui a vu l’élection du pape François. Les deux hommes sont réputés proches. Peu après son élection, le pape nomme d’ailleurs le cardinal congolais au sein du tout nouveau conseil de cardinaux, destiné à l’accompagner tout particulièrement. En décembre 2018, soit quatre ans après l’âge théorique, le pape François accepte la démission du cardinal Monsengwo pour départ à la retraite.