30 juin 1960-30 juin 2021: l’indépendance économique de la RDC pose encore problème
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Par MKM
La République Démocratique du Congo a totalisé hier mercredi 30 juin ses 61 ans d’âge. Politiquement le pays n’est plus, depuis cette date, sous le joug du colonisateur belge. Mais il se fait que l’ancienne puissance n’a pas laissé tous les leviers économiques à ce pays, qui doit toujours dépendre de l’extérieur.
On a toujours dit que l’indépendance a été précipitée. Mais après un temps, le pays aurait dû pouvoir se suffire à lui-même. Mais depuis lors, la RDC vit dans une économie extravertie, tournée vers l’extérieur, une réalité vécue dès l’accession de ce pays au centre du continent africain, à la souveraineté dite internationale.
Les différents Chefs d’Etat qui se sont succédé au pouvoir ont eu maille à partir avec les multinationales et d’autres lobbies internationaux, qui continuent à régenter les circuits économiques, en laissant moins de manœuvre à la gestion correcte du pays. Des initiatives capables de sortir le pays du marasme économique restent généralement vouées à l’échec, du fait que le vrai pouvoir est toujours accompagné de moyens financiers conséquents.
Personne n’ignore la lutte menée par des nationalistes pour avoir la main mise sur les richesses naturelles. La même situation semble continuer. De l’Union minière du Haut-Katanga (UMHK) à la Gécomines et la Gécamines, la suite est bien connue. Les multinationales qui tiennent à la mainmise sur les richesses tant minières que naturelles se maintiennent dans cette logique en venant sous diverses formes.
Tantôt elles parrainent des ONG de diverses sortes, tantôt elles sont à la base de certaines entreprises. Elles sont aussi très présentes à côté de certains acteurs politiques congolais. Une façon de dire que le contrôle de l’économie congolaise par les autochtones reste encore un leurre.
Aujourd’hui, on se bat pour la renégociation des contrats, pour le code minier, le code forestier et la gestion de nos ressources naturelles. On a présentement de la peine même à mettre en pratique la baisse des vivres frais, telle que décidé par le Gouvernement. La prise en otage de ce secteur par des étrangers alliés à certains nationaux ne manquerait pas d’expliquer la situation à l’encontre de la volonté de plusieurs Congolais.