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Baisse des prix : le Gouvernement appelé à matérialiser sa décision

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Baisse des prix : le Gouvernement appelé à matérialiser sa décision

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Par Marcel Tshishiku

Dans un communiqué rendu public lundi 28 juin, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) encourage le Gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge , à prendre toutes les dispositions pour matérialiser, dans les meilleurs délais, ses décisions relatives à la baisse des prix des biens de première nécessité aux fins de soulager le peuple congolais menacé par l’insécurité alimentaire.

Dirigée par Me Georges Kapiamba, l’ACAJ rappelle que cette décision est loin d’être une innovation, le constat dressé par le Gouvernement ayant déjà fait l’objet du rapport 2 d’audit des prix et du commerce triangulaire réalisé, depuis 2013, par la firme MENAA FINANCE 1, à la demande du ministère congolais de l’Économie et Commerce, sans qu’aucune suite idoine n’y soit réservée par les Gouvernements successifs.

Poursuivre la concertation

L’ACAJ invite l’exécutif national à poursuivre la concertation avec toutes les parties concernées, dont les organisations de défense des consommateurs, pour une issue favorable à la population et à envisager d’ores et déjà des solutions alternatives capables, d’une part d’assurer une maîtrise optimale des circuits de commande auprès des fournisseurs étrangers et, d’autre part de maintenir une desserte maritime régulière et sans interruption à partir des centres d’approvisionnement jusqu’aux points de consommation.

Pour sa part, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a, dans une correspondance adressée au ministre de l’Economie nationale , exprimé son manque d’enthousiasme concernant l’idée de baisser les prix des biens de première nécessité annoncée à l’issue de la 9ème réunion du conseil des ministres tenue vendredi dernier par visioconférence.

Dans une correspondance adressée au ministre de l’Economie nationale, la FEC accuse l’exécutif national de vouloir imposer unilatéralement une structure des prix qui, de son avis, ne prend pas en compte la réalité sur terrain et l’environnement des affaires en République démocratique du Congo. Cette réaction contredit la correspondance adressée, le 4 novembre 2020, à l’ancienne ministre de l’Economie, Accacia Bandubola, par la société EGAL, qui proposait déjà la baisse des prix des surgelés.

À en croire cette correspondance où les responsables de cette société sollicitaient l’arbitrage du ministère de l’Economie pour mettre fin à la concurrence déloyale, il est proposé à titre d’exemple, le prix de 6 à 7 $ pour un carton des cuisses de poulet. Pourtant, la structure des prix proposée par le ministère de l’économie, fixe le carton des cuisses de poulet à environ 10 $.

Un accord en gestation entre la RDC et la Namibie pour l’importation du chinchard

L’opinion retiendra que la décision gouvernementale relative à la baisse des prix des biens de première nécessité intervient quelques jours après que, le ministre congolais de l’Economie Jean-Marie Kalumba ait, au cours d’une mission d’environ 10 jours effectuée à Windhoek en Namibie, échangé avec les ministres namibiens de la Pêche et élevage et celui des Finances sur les formalités d’un contrat inhérents aux échanges commerciaux entre les deux pays, surtout en ce qui concerne le prix de l’exportation du poisson appelé  » chinchard  » ou  » mpiodi « .

Jean-Marie Kalumba a, à cette occasion, obtenu auprès du ministère namibien des finances des informations nécessaires sur les prix des poissons à l’exportation et à la douane et présenté les potentialités du Congo Démocratique en vue d’un éventuel accord Etat-Etat. De son côté, le ministre namibien de Pêche et élevage a appuyé l’idée de formalisation d’un accord commercial entre son pays et la RDC.