A plusieurs semaines de la session parlementaire de septembre 2021: la hauteur du budget 2022 suscite des remous
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Par Marcel Tshishiku
L’opinion a suivi avec intérêt le déroulement des travaux de la session parlementaire ordinaire de mars dernier. Légalement prévue pour le 15 juin dernier, la cérémonie de clôture officielle des travaux de cette session n’a pas été organisée à cause d’une exception légale autorisant l’Assemblée nationale à siéger valablement pendant l’état de siège décrété par le Chef de l’Etat.
A l’heure actuelle, l’opinion se rappellera que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectivement décrété l’état de siège dans deux provinces situées dans la partie orientale du territoire national de la RD Congo. Cette mesure concerne particulièrement la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu, toutes deux en proie à un climat d’insécurité généralisée, entretenu par des groupes armés en quête des richesses du sous-sol que convoitent les puissances étrangères. Pour cette raison, les travaux de cette session ont été prolongés.
Pour leur part, les observateurs avisés ont, d’ores et déjà, commencé à s’interroger sur l’objet principal de la session parlementaire de septembre 2021, à savoir l’examen et l’adoption du projet de loi de finances de l’exercice budgétaire 2022. En effet, la hauteur du budget national voté par le Parlement en République Démocratique du Congo, évalué à moins de 10 milliards de dollars américains, a toujours été boudée par la masse populaire, qui aurait voulu voir les gouvernants faire un effort pour doter le pays d’un budget capable de contribuer à l’amélioration des conditions sociales du souverain primaire.
Lors de la campagne des élections de décembre 2018, les candidats ont promis de relever ce défi. La Coalition politique de triste mémoire entre les deux grandes formations politiques vainqueurs desdites élections n’a pas néanmoins permis aux autorités actuelles de réaliser leur promesse, pendant les deux premières années de la mandature en cours.
C’est pourquoi, le Gouvernement de la République a intérêt à redoubler d’efforts pour présenter, au moment opportun, un budget appréciable, en vue d’assurer au Congolais moyen des meilleures conditions de vie et de baisser la tension due à la précarité de la vie.