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Kasaï Central: les ossements des victimes de Kamwina Nsapu inhumés hier près de Kananga

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Kasaï Central: les ossements des victimes de Kamwina Nsapu inhumés hier près de Kananga

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Par YHR

La cérémonie d’inhumation des ossements des victimes de Kamwina Nsapu, dans le territoire de Kazumba, près de Kananga a eu lieu hier mardi 23 juin 2021, en présence d’Albert-Fabrice Puela, ministre des Droits humains, qui séjourne depuis lundi 21 juin à Kananga, et de plusieurs autorités venues de Kinshasa et du Kasaï-Central, mais aussi devant une délégation des Nations Unies ainsi que la société civile.
L’inauguration du Mausolée construit à cet effet et sa remise aux communautés locales, interviendra ensuite.

Dix corps exhumés

Le dimanche 7 mai 2017 à Tshisuku, à 130 Km de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, des personnes ont été tuées par un convoi de militaires qui passaient, lors de violences liées aux évènements de Kamuina Nsapu. Les hommes en armes ont affirmé avoir été attaqués.

Avec l’aide du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), dix corps ont été exhumés puis identifiés par l’auditorat militaire. Les ossements ont été ramenés à l’hôpital provincial pour analyses. Des prélèvements d’ADN ont du être effectués pour identifier l’appartenance des corps aux familles. Par réquisition, ces corps devaient être remis aux familles pour inhumation. C’est dans cette perspective que le BCNUDH a décidé de construire un mausolée.

Depuis août 2016

Pour rappel, la rébellion Kamuina Nsapu oppose, depuis le 8 août 2016, les pouvoir de l’État, soient les FARDC et la PNC, aux partisans de la « famille royale Kamuina Nsapu », lignée des chefs coutumiers de Dibaya. Le conflit s’est étendu à l’ensemble du Grand Kasaï, anciennes provinces du Kasaï-Occidental et du Kasaï-Oriental.

Cet événement qui a vu notamment l’enrôlement de plusieurs milliers d’enfants soldats, a déjà causé la mort de plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes, ainsi que le déplacement de plusieurs milliers de RD Congolais. Ce conflit a vu, le 12 mars 2017, l’assassinat de deux experts de l’ONU, Zaida Catalán et Michael Sharp.