Par YHR

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a dénoncé, le 19 juin dernier à Bunia, des pratiques mafieuses et des « magouilles » au sein des FARDC (Forces armées de la RD Congo) et des institutions du pays. Ces propos ont été tenus lors d’un échange avec les représentants des forces vices de la province de l’Ituri.

 » Il y a un problème d’effectifs dans notre armée, a lancé le numéro un rd congolais. On se rend compte, en fait, qu’il y a beaucoup de magouilles qui minent nos forces de sécurité. Il s’est développé en même temps que la mafia, ici, la même mafia dans l’armée, dans nos institutions. Il n’y a pas que l’armée et la police. On l’a vu, regardez, au Sénat récemment. C’est toute cette loi de l’omerta, la loi du silence. On tue en silence, on magouille en silence. « 

Insatisfait du rendement de la Justice

Le Chef de l’Etat s’est aussi dit insatisfait du rendement de la Justice: « Il y a un problème d’effectifs dans notre armée. C’est contre ça qu’il faut s’attaquer. Donc il faut détricoter cela, patiemment, mais fermement, avec énergie. On a parlé de justice, ici. C’est l’une de ma raison, d’ailleurs, d’être insatisfait pour le moment, parce que la justice, vraiment, est un des ventres mous de notre administration.  » A propos des bavures commises par certains éléments des forces de l’ordre pendant l’état de siège, Félix-Antoine Tshisekedi a été clair en indiquant que l’état de siège n’est nullement une occasion de violations des droits humains au contraire, a-t-il insisté, c’est l’occasion de les protéger.

Le Chef de l’État avait présidé, jour avant, soit le 18 juin à Bunia, la réunion du Conseil de sécurité provincial. A en croire la presse présidentielle, qui a livré cette information, au cœur de ce conseil, il y a eu évaluation de l’État de siège dans cette province et l’analyse globale de la situation sécuritaire en Ituri.

Outre le Gouverneur militaire de l’Ituri, le conseiller spécial en matière de Sécurité, le ministre de la Défense nationale, l’administrateur général de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et celui de la Direction Générale de Migrations (DGM), tout comme des officiers généraux et supérieurs ont pris part à cette réunion. Rappelons que l’état de siège avait été décrété dans cette province depuis le mois de mai dernier en vue de mettre fin à l’insécurité

Retour à Goma

Après sa sortie, l’homme s’est de nouveau rendu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où il est arrivé le 19 juin dans la soirée. Son agenda pour ce second séjour consécutif à Goma n’a pas été rendu public. Son périple dans la partie orientale du pays l’a conduit respectivement à Beni et Butembo, au Nord-Kivu, puis à Bunia en Ituri. Lors de son étape de Beni, Félix Tshisekedi s’est rendu à Kasindi, commune rurale frontalière avec l’Ouganda.

Avec son homologue Yoweri Kaguta Museveni, ils ont lancé les travaux d’asphaltage de la route Kasindi- Beni- Butembo. Une route d’intérêt économique, qui ouvre la voie à l’Afrique de l’Est et à l’Océan indien.