Bientôt le lancement de la campagne «Tolérance Zéro» contre les VSBG
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Par GKM
Le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo va bientôt procéder au lancement de la campagne « Tolérance zéro » contre les Violences sexuelles basées sur le genre (VSBG). Cette campagne a été confirmée par la ministre du Genre, Famille et Enfants.
Ca fait 10 ans que la mise en œuvre de cette campagne est attendue en RDC.
Ce qui réjouit Me Évelyne Mulemangabo N’ebintu, avocate au barreau de Kinshasa/Matete, Présidente de l’Asbl « Femmes, Elections et Développement », mais aussi Coordonatrice de la Dynamique du Réseau des Femmes des 26 provinces en RDC. L’avocate se dit fière de ce lancement.
« Je me réjouis de l’annonce faite par la ministre du Genre, Famille et Enfants, madame Gisèle Ndaya. C’est vraiment une réponse à beaucoup de questions que les femmes se posaient. Notre pays a traversé beaucoup de situations de violences et plusieurs victimes attendent réparation alors que leurs bourreaux circulent librement.
Ce qui est un danger pour beaucoup d’autres femmes. Voilà pourquoi cette campagne vient encourager les femmes dans leur combat et lutte pour l’éradication totale des violences sexuelles faites contre elles », a déclaré Maître Évelyne. La juriste précise également que cette campagne lancée ne concernera pas seulement les femmes, mais aussi les hommes.
« C’est une activité qui concerne tout le monde, pas seulement les femmes. C’est vrai qu’il y a un pourcentage élevé de violences sexuelles subies par les femmes, mais les hommes aussi en sont victimes d’une manière ou d’une autre; l’homme est aussi une victime indirecte. Mais dans tous les cas, que tu sois femme ou homme, nous sommes tous des victimes quand il y a ces atrocités qui sont commises dans la communauté.
Et donc, tout le monde, homme ou femme, devrions soutenir cette campagne », a-t-elle souligné.
« Lorsqu’une femme est blessée, son mari et ses enfants le sont aussi. Un traumatisme est créé et celui-ci crée des répercussions négatives dans le rendement du travail dans la société, et c’est la communauté qui perd », poursuit-elle.
C’est ainsi que Me Évelyne Mulemangabo appelle toutes les femmes et tous les hommes à accompagner cette campagne qui débute le 19 juin prochain, même si elle estime que cela ne va pas régler tous les problèmes liés aux violences sexuelles en RDC. Pour elle, c’est néanmoins un pas vers une éradication totale des violences basées sur le genre. La juriste appelle les femmes congolaises victimes ou pas de ce fléau à le dénoncer afin que les coupables soient traduits en justice.