S’exprimant depuis Goma: Fatshi pour l’état de siège sans limite dans le temps
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Par YHR
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a défendu dimanche 13 juin depuis Goma l’état de siège sans limite dans le temps. » L’état de siège n’a pas un temps limité « , a déclaré le locataire du Palais de la Nation, lors d’une conférence de presse, en rappelant que l’objectif est » d’éradiquer la violence » des quelque 120 groupes armés actifs dans l’Est.
L’état de siège, instauré le 6 mai, a été prolongé de 15 jours le 3 juin dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette situation se traduit par le transfert du pouvoir des gouverneurs à des militaires.
Reloger plus de 17.000 personnes
» Le chef de l’État compte superviser les opérations de relogement de plus de 17.000 personnes dont les maisons – on parle de 3.500 – ont été détruites par les coulées de lave « , a indiqué un communiqué de la présidence. Le président va également » mettre son séjour à profit pour évaluer, personnellement, la situation sécuritaire depuis l’annonce de l’état de siège « , ajoute le communiqué.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui Goma après la coulée de lave du 22 mai, suite à l’éruption du volcan Nyiragongo. Un » retour progressif » des déplacés a commencé dans la semaine. En Ituri, des combats ont été rapportés entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et des rebelles à Fataki, dans le territoire de Djugu. Dans la province du Sud-Kivu, pas soumise à l’état de siège, les mêmes FARDC ont annoncé avoir arrêté un leader d’un groupe rebelle.
Il s’agit de Bonfils Rutebuka, appartenant au groupe armé Makanika, selon les FARDC. De son vrai nom Michel Makanika, c’est un officier déserteur des Forces Armées de la RD du Congo, cette milice entend défendre les droits fonciers des Banyamulenge, des Congolais tutsis éleveurs vivant sur les Hauts-plateaux de la province du Sud-Kivu.
Un chef rebelle arrêté en Ituri
Un conflit oppose les milices des Banyamulenge à d’autres groupes armés se réclamant de la défense d’autres communautés locales. » En dépit des annonces des autorités congolaises, peu d’opérations militaires ont été menées depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège, et la sécurité des civils s’est dégradée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri « , ont tempéré les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) dans une note récente.