Projet de loi électorale: Le partage des sièges à l’Assemblée plénière de la Ceni divise
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Entre-temps, le député national Dénis Sesanga alerte sur le glissement, si jamais ce projet de loi électorale n’est pas débattu au cours de cette Session de mars!
Par Lucien Kazadi T.
Le projet de loi électorale, proposé et puis accepté pour d’abord examen à l’Assemblée nationale avant sa seconde lecture au Sénat, divise déjà la classe politique. Le partage des sièges pouvoir – opposition, dans le contexte actuel de l’Union Sacrée de la Nation, semble être la pomme de discorde.
Un projet de loi rédigé, pendant que son auteur, Christophe LutundulaApala, était député national dans l’opposition, plus précisément dans le parti politique « l’Ensemble pour la République », alors que l’Union Sacrée de la Nation n’était pas créée par le Président de la République.
Ainsi, le pouvoir politique, en ce temps, était constitué du FCC (Front Commun pour le Congo) et du CACH (Cap pour le Changement), et l’opposition constituée de son côté en grande partie par la plateforme Lamuka devaient avoir le nombre égale des sièges. Maintenant que la majorité a basculé, plusieurs partis et regroupements politiques de l’ancienne majorité ainsi que ceux de l’opposition ont adhéré dans l’USN.
Pour de nombreux acteurs politiques, la disposition du projet de loi électoral de Lutundula, qui donne le nombre égal des sièges entre le pouvoir et l’opposition, devrait être revue. Le contexte a changé, la grande partie des formations politiques, qui ont constitué l’opposition, se retrouve désormais dans le pouvoir.
Aussi, très peu de regroupements politiques de l’ancienne majorité ont quitté le pouvoir. Pour l’heure, ce basculement de majorité au sein du Parlement rd-congolais semble compliquer la situation, de manière que le bureau de l’Assemblée nationale ne sait pas convoquer la plénière pour débattre de ce projet de loi électorale, qui parait important pour tenir les prochaines élections en RDC dans le délai constitutionnel, soit en 2023.
C’est ainsi que le député national, Dénis Sesanga, a alerté sur un éventuel glissement si jamais le projet de loi électoral de Christophe Lutundula, qui d’ailleurs est devenu Vice-premier ministre en charge des Affaires Etrangères et Coopération Internationale, n’est pas débattu au cours de cette session parlementaire de mars. Un projet de loi, qui une fois adopté au niveau de la Chambre basse, doit être envoyé à la Chambre haute pour une seconde lecture.
Il faut aussi dire que la désignation du prochain président de la centrale électorale congolaise dépend de cette nouvelle loi électorale. Les confessions religieuses habilitées à désigner le président de la Ceni, avant son entérinement pas l’Assemblée nationale et promulgation par le Chef de l’Etat sont bloquées dans le processus de désignation du numéro un de cette structure chargée de l’organisation des élections en RD Congo. Cela, bien qu’elles ont déjà reçu de nombreuses candidatures des personnes qui veulent diriger la CENI.
Une chose est vraie, il faut qu’on donne à la majorité parlementaire qui est dirigée par l’Union Sacrée de la Nation, plus des sièges à l’Assemblée plénière de la CENI compte tenu de nombre d’adhérents à la vision du Chef de l’Etat.