Par Tantia Sakata

Au cours d’un briefing organisé, samedi 24 avril 2021 au siège national du Sanru, les professionnels des médias ont été responsabilisés dans la lutte contre le paludisme. Cette manifestation est intervenue à la veille de la Journée mondiale du paludisme (JMP) célébrée le 25 avril de chaque année. L’objectif général consistait à faire reculer le paludisme à travers les médias.

Lors de cet échange, le Chef de division communication au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Prof. Michel Itabu a insisté sur l’implication des médias dans un contexte où l’attention de tous est focalisée sur la pandémie de la Covid-19.  » Le paludisme est une catastrophe lente, il tue en silence, sans faire du bruit, plus que la Covid-19″, a-t-il alerté. Pour l’OMS, poursuit-il, les pays affectés ne devraient pas se concentrer sur la lutte contre la Covid-19 au détriment de l’accélération des progrès contre le paludisme, une maladie évitable et traitable.

Le Prof. Itabu a rappelé que le paludisme est une maladie parasitaire causée par la piqûre du moustique anophèle femelle. Les ravages causés par la maladie sont plus que catastrophiques, mais ne sont pas très médiatisées. Se référant d’un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) 2020, il a signifié que la malaria tue un enfant toutes les deux minutes.

En Rd- Congo, les rapports PNLP a recensé plus de cas et de décès en 2020, soit plus de 22 millions de cas et 14.371 de décès. Tandis qu’en 2019, il y avait 21.934.127 cas du paludisme et 13.072 décès. La maladie est donc la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC et important facteur de pauvreté.

Le Chef de division communication au PNLP a renseigné que la stratégie du Programme Mondial de LAP fixe quatre objectifs mondiaux pour 2030, entre autres éliminer le paludisme dans au moins 35 pays et de prévenir une résurgence de la maladie dans tous les pays.

Cette année la 14ème JMP sera célébrée sous le thème : »zéro paludisme-tirer un trait sur le paludisme ! ». C’est un appel à la renonciation de la malaria afin de pérenniser l’élimination. Le Prof. Itabu a invité ces journalistes de sensibiliser la population pour prendre conscience du danger, de pouvoir dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide, d’aller vite au centre de santé en cas de la fièvre et d’inviter une femme enceinte d’aller au centre hospitalier dès les premiers mouvements de l’enfant dans son ventre pour recevoir la SP et garantir la santé du futur bébé.