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Justice internationale, Procès Bosco Ntaganda: une étape importante franchie pour réparer les préjudices subis par les victimes

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Justice internationale, Procès Bosco Ntaganda: une étape importante franchie pour réparer les préjudices subis par les victimes

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Par GKM

Le Fonds au profit des victimes (le Fonds) de la Cour pénale internationale (CPI) se félicite de l’ordonnance de réparation rendue en faveur des victimes dans l’affaire Le Procureur contre Bosco Ntaganda par la Chambre de première instance VI. Il s’agit d’une étape importante pour répondre aux préjudices que les victimes subissent depuis longtemps du fait des crimes visés par cette affaire. Cette décision marque le début de la phase de mise en œuvre des réparations.

Le Fonds est déterminé à faire en sorte que les victimes reçoivent des réparations collectives, avec des éléments individuels, comme l’a ordonné la Chambre. La Chambre a rappelé la portée considérable de l’affaire et le grand nombre potentiel de victimes pouvant prétendre à des réparations avant de fixer à 30 millions de dollars us le montant total des réparations auquel Bosco Ntaganda est tenu. Bosco Ntaganda ayant été considéré comme indigent, le Fonds complètera le financement des réparations en puisant le plus possible dans ses ressources disponibles et prendra d’autres mesures pour collecter des fonds supplémentaires.

« Alors que nous entamons la rédaction des plans de mise en œuvre, le Fonds réaffirme qu’il est fermement déterminé à faire en sorte que les victimes dans cette affaire reçoivent des réparations. Il ne peut y avoir de justice sans que les victimes des atrocités dont Bosco Ntaganda a été reconnu coupable reçoivent les réparations et le soutien dont elles ont besoin.

Partant, nous demandons aux États parties et à toutes les parties prenantes concernées de s’engager moralement et financièrement à servir cette cause» a déclaré après l’annonce faite par la Chambre, la Présidente du Conseil de direction du Fonds, Mme Mama Koité Doumbia.

Le Fonds relève que la Chambre de première instance estime qu’en l’espèce, les réparations collectives avec des éléments individuels constituent le type de réparations le plus approprié, car elles permettent d’apporter une solution globale en tenant compte des préjudices multidimensionnels subis par le grand nombre de victimes pouvant prétendre à des réparations. Les modalités de réparation peuvent comprendre des mesures de restitution, d’indemnisation, de réhabilitation et de satisfaction, qui peuvent intégrer, le cas échéant, une valeur symbolique, préventive ou transformatrice.

Le Fonds se félicite également des six nouveaux principes applicables en matière de réparation, définis par la Chambre de première instance en plus des 13 principes déjà appliqués en la matière à la CPI, afin de tenir compte des circonstances propres à l’affaire. Les nouveaux principes, relatifs au précepte « ne pas nuire », à une approche en matière de réparation tenant compte des questions de genre, aux violences sexuelles et sexistes, à l’établissement d’un ordre de priorité, à la qualité transformatrice des réparations et à l’idée de « ne pas surindemniser », seront pris en considération par le Fonds dans l’élaboration des plans de mise en œuvre.

Le Directeur exécutif du Fonds, M. Pieter de Baan, a salué l’importance donnée dans l’ordonnance aux préjudices subis par les victimes ayant survécu à des violences sexuelles et sexistes, et a déclaré ce qui suit : « il est important de reconnaître et de souligner la souffrance particulière des victimes de ces crimes, qui est souvent «invisible» et a des répercussions à long terme.

A cet égard, les nouveaux principes applicables en matière de réparation accentuent la complexité et la particularité de ce type de préjudices, en ce sens qu’ils pèsent lourdement sur la façon dont les victimes se sentent et sont perçues et sur les moyens …