Par Dieudonné Muaka Dimbi

Le restaurant de l’hôtel « Fortune » de la ville portuaire de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, a servi de cadre récemment à un diner de travail organisé à l’initiative de l’Association des Femmes Médecins du Congo (AFEMECO) œuvrant dans cette province.

Au cours de cette activité purement sanitaire, qui a connu la participation, outre des membres de l’association précitée, des décideurs provinciaux dont à leur tête Me Mvuezolo, Directeur de cabinet adjoint du Gouverneur, des membres du bureau de l’Assemblée provinciale ainsi que de ceux de la société civile locale, il était essentiellement question d’améliorer la situation sanitaire de la province du Kongo Central, en général, et celle de la mère, en particulier.

Car, cette association regroupant les femmes médecins a constaté avec beaucoup d’amertume la hausse, ces derniers temps, des cas de décès maternels en province. Pour ce faire, l’AFEMECO a en effet saisi de cette opportunité pour présenter, à l’intention des décideurs du Kongo Central, sa proposition visant l’élaboration d’un édit provincial portant création d’un fonds d’appui à la prise en charge aussi bien des consultations prénatales et des accouchements dans les hôpitaux publics disséminés çà et là à travers la province que de la formation du personnel médical.

L’occasion faisant ainsi le larron, la Coordinatrice dudit projet, le docteur Anne Dédé, a, en ce qui le concerne, insisté beaucoup plus sur la gratuité des consultations prénatales pour permettre aux nombreuses familles à faible revenu d’y accéder. Etant donné que cette phase qui est très souvent négligée par beaucoup de femmes enceintes faute des moyens est non seulement la plus importante ; mais aussi et surtout a toujours été à la base de nombreux cas des décès maternels qui sont enregistre au Kongo Central.

Intervenant à son tour, le Docteur Marie-Louise Lulendo, Présidente de l’AFEMECO/Kongo Central, n’est pas allée, quant à elle, sur le dos de la cuillère en faisant de prime abord un bref aperçu historique de sa structure qui, a-t-elle indiqué, a toujours lutté, depuis sa création, contre les décès maternels.

Elle a ensuite révélé, à l’intention des décideurs, que ces décès maternels représentent aujourd’hui 35 % des cas et les plus exposées sont notamment les femmes âgées de 15 à 49 ans. Raison pour laquelle, a-t-elle enfin plaidé, pour l’élaboration de cet édit devant être soumis auprès de l’organe délibérant et ce, dès la prochaine rentrée parlementaire prévue le 15 mars de l’année en cours.

Face à ce tableau on ne peut plus sombre faisant état des cas de mortalité et des risques auxquels se trouvent exposées les femmes avant, pendant et après l’accouchement, Me Mvuezolo, Directeur de cabinet adjoint du Gouverneur Atou Matubuana Nkuluki, qui est intervenu en dernier, a promis de transmettre au plus vite cette préoccupation de l’Association des femmes médecins du Congo auprès de qui de droit qui va étudier les voies et moyens susceptibles d’aboutir à un résultat escompté.