Par GKM

L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et World Vision International (WVI) ont organisé à Tshikapa, chef lieu de la Province du Kasaï, la cérémonie de lancement de l’atelier de planification de la mise en œuvre du projet intitulé « Renforcer la justice et la réinsertion socio-économique pour et par les jeunes femmes et hommes pour promouvoir la cohésion sociale entre les personnes déplacées et les membres de la communauté hôte dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central».

Ce projet est financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies à hauteur de 1,5 million USD pour une durée de 18 mois, et vise à apporter un appui aux jeunes femmes et jeunes hommes à travers le soutien institutionnel aux organisations locales (associations des jeunes pour la cohabitation pacifique, de jeunes juristes et de centre de formation professionnelle pour les jeunes) en faveur du renforcement de leurs capacités socio-économiques et juridiques et à favoriser et promouvoir la cohabitation pacifique et la paix, grâce aux opportunités économiques et à un environnement de protection promu dans les deux provinces.

En effet, le fonds pour la consolidation de la paix qui est axé sur la promotion des jeunes (YPI), conformément aux recommandations des résolutions 2250 (2015) reconnait que l’initiative des jeunes est indispensable à la construction de la paix. Ce jour symbolique du 8 mars, où le monde entier célèbre la Journée Internationale de la Femme a été retenu pour procéder au lancement de ce projet pour des raisons évidentes.

« Ce projet est, en effet, axé sur la promotion des droits des femmes et sur le renforcement des capacités des femmes à contribuer à une paix durable dans le Kasaï et le Kasaï Central » a dit Liz Ahua, Représentante du HCR en RDC. Au cours de cette cérémonie de lancement, le projet a officiellement été présenté aux autorités provinciales, aux partenaires non gouvernementaux, leaders communautaires, représentants des communautés des deux provinces, à la communauté humanitaire et de développement, en vue de créer une synergie et assurer une appropriation communautaire et un engagement effectif dans sa mise en œuvre dans les deux provinces.

« Ce projet est pour notre province un second souffle sur les voies et moyens de retour à une paix durable en amplifiant l’impact positif des projets déjà en cours de mise en œuvre» a déclaré Dieudonné Pieme Tutokot, Gouverneur de la province du Kasaï qui a ouvert l’atelier.

« Ce projet s’inscrit en droite ligne des efforts de la MONUSCO visant à renforcer la cohésion sociale et la cohabitation pacifique des femmes, des hommes et des jeunes de la province du Kasaï et Kasaï central » a indiqué pour sa part le chef du sous-bureau de la Monusco à Tshikapa, Ephraïm Abwe Diabe.

Entre 2016 et 2017, les conflits interethniques dans l’ancienne grande province du Kasaï, ont entraîné de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ainsi que le déplacement forcé de plus de 1,4 million de personnes à l’intérieur de la RDC alors que plus de 35.000 autres personnes se sont réfugiées en Angola.

Favoriser le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine

Grâce aux efforts des autorités étatiques, des communautés et des acteurs humanitaires pour trouver des solutions, la région a connu une période d’accalmie. Cela a favorisé le retour spontané dans leurs lieux d’origine de personnes déplacées internes ainsi que de plus de 14.500 réfugiés d’Angola. Pour accompagner le retour massif des populations et atténuer les causes structurelles et les séquelles des conflits, le Fonds…