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Dans le cadre des consultations pour la formation du nouveau Gouvernement attendu : Les obstacles à la gratuité de l’enseignement révélés au Premier ministre Sama Lukonde

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Dans le cadre des consultations pour la formation du nouveau Gouvernement attendu : Les obstacles à la gratuité de l’enseignement révélés au Premier ministre Sama Lukonde

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« Certains partenaires ne veulent pas accompagner ce système éducation, il y a ainsi des écoles qui demandent encore de l’argent aux parents « , a expliqué le secrétaire général du Synecat, Jean-Bosco Puna, au nouveau chef du Gouvernement
Par Lucien Kazadi T.

La gratuité de l’enseignement de base et les problèmes liés au secteur de l’éducation en République démocratique du Congo ont constitué les sujets débattus entre le nouveau Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, et la délégation du Synecat (Syndicat national des écoles conventionnées catholiques), conduite par son secrétaire général, Jean-Bosco Puna, le 27 février dernier, à l’immeuble du Gouvernement, à Kinshasa.

Cet échange entre dans le cadre des consultations initiées par celui qui va être investi, dans les prochains jours, Chef du Gouvernement central par l’Assemblée nationale, et qui s’emploie actuellement à former ce Gouvernement tant attendu par les Congolais. La formation du Gouvernement central est la mission qui a été donnée au Premier ministre Sama Lukonde par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« On est revenu notamment sur les questions qui minent le secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), notamment celle relative à la gouvernance », a précisé Jean-Bosco Puna, à la sortie de l’audience. Et d’expliquer : « aujourd’hui, nous nous rendons compte que la gouvernance du sous-secteur de l’EPST pose véritablement problème, il est important qu’on puisse voir dans quelle mesure, lorsque le Premier ministre va devoir former son Gouvernement, qu’il puisse avoir une certaine attention sur la question de gouvernance. La deuxième question a concerné la gratuité de l’enseignement ».

A ce sujet, le secrétaire général du Synecat a rappelé que sa structure de défense des enseignants sur l’ensemble du pays s’est battue pendant de longues années pour que la gratuité de l’enseignement puisse se matérialiser en RDC. Et Jean-Bosco d’ajouter : « nous avons fait remarquer au Premier ministre, qu’il y a des obstacles à cette gratuité, notamment les partenaires qui ne veulent pas accompagner ce système, il y a des écoles qui veulent encore demander de l’argent aux parents. Nous avons attiré l’attention du Premier ministre sur cette question ».

Le responsable du Synecat a également relevé le déficit au niveau de la gratuité instituée et qui a permis qu’il ait aujourd’hui plus de 4 millions d’élèves ramenés dans le système éducatif. Le ministre d’Etat en charge de l’EPST avance actuellement le chiffre de plus de 7 millions enfants ramenés à l’école.

Jean-Bosco Puna a suggéré qu’on regarde de près la question des infrastructures devant accueillir ces nombreux enfants qui ont réintégré le système éducation, alors que leurs parents étaient jusque-là incapables de payer leurs frais scolaires, particulièrement dans les écoles conventionnées à travers le pays.

Pour rappel, la gratuité de l’enseignement de base en RDC a été instituée par la Constitution congolaise de 2006, mais qui a connu un sérieux problème d’application. Il a fallu attendre 13 ans, avec l’avènement de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays pour voir cette disposition constitutionnelle être finalement d’application.

Il s’agit là d’une grande réforme pour l’actuel régime, mais qui est très combattue par ceux qui avaient fait de l’école un commerce. La plupart de religieux-gestionnaires des écoles conventionnées dans le pays semblent s’adonner à ce sabotage de la réforme. Ces derniers tiennent à la prise en charge des enseignants par les parents, alors que ce système éducatif qui a contribué davantage à la baisse du niveau de l’enseignement en RD Congo.