Par GKM

Le dossier sur le double assassinat de Floribert Chebeya et Bazana Fidèle a été au centre de l’émission  » Arbre à Palabre « , de la radio germanique Deutsche Welle, animée le vendredi par notre confrère Fréjus Quenum, avec comme invités Rostin Manketa, directeur exécutif de l’ONG La voix des Sans voix pour les droits de l’homme (VSV), Peter Kazadi, député provincial de Kinshasa, cadre à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) , parti au pouvoir et proche du président Félix Tshisekedi, ainsi que Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à l’ONG Human Rights Watch et Wendy Bashi, journaliste au service en français de la DW, qui a recueilli les témoignages des deux policiers Hergile Ilunga et Alain Kayeye Longwa.

Au cours de cette émission, les invités ont plaidé pour la réouverture du procès Floribert Chebeya et Fidele Bazana, deux militants des droits de l’homme, membres de la VSV assassinés dans les installations de la Police le 1er juin 2010 à Kinshasa, alors qu’ils étaient partis répondre à une invitation de Général John Numbi Tambo Banza, alors inspecteur général de la Police.

En effet, la question de la réouverture du procès de ces deux militants des droits humains se pose depuis que plusieurs policiers exécutants sont passés aux aveux sur ce double assassinat. Ce qui fait que les pressions s’accentuent sur le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, appelé par les acteurs sociaux à favoriser la comparution du général John Numbi, dont le nom est souvent cité par les policiers.

Pour rappel, début février, deux policiers congolais, se disant témoins oculaires des faits et exécutants de Bazana et Chebeya, aujourd’hui en fuite, ont fait des aveux, aussi à la Deutsche Welle, qui ont été diffusés dans les éditions d’informations. Ces policiers, Hergile Ilunga et Alain Kayeye Longwa, affirment que Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été étouffés avec des sacs en plastique.

Ces témoignages constituent des faits nouveaux pour la réouverture de ce feuilleton judiciaire, notent Rostin Manketa, Peter Kazadi, Thomas Fessy et Wendy Bashi. Ces policiers en cavale ont aussi donné des indications sur les donneurs d’ordre. C’est pourquoi, des voix s’élèvent de partout pour exiger la réouverture de ce procès, afin de faire la lumière sur les circonstances réelles de ce double meurtre.