Coopération RDC – Egypte, Fatshi ramène des projets d’investissements de 400 millions de dollars us !
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Ces investissements importants portent sur l’agro-industriel, les infrastructures, et les PTNTIC
Par Carroll Madiya
Comme un arbre planté près d’un étang, la récente visite du Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, chez son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a été très bénéfique à la RDC. Les deux pays ont renforcé leur coopération en signant plusieurs accords de partenariat pour le développement des deux nations et aussi pour la consolidation des relations bilatérales RD Congo-Egypte.
A l’issue de cette visite, des investissements d’une hauteur de 400 millions de dollars américains ont été obtenus par la RDC pour la création d’une intégration économique nationale. Les deux pays ont signé 4 projets, initiés par le Fonds de Promotion Industrielle (FPI) depuis janvier 2020. Ce financement concerne les projets d’infrastructures repartis dans six zones à savoir : Grand Bandundu, Grand Équateur, Grand Kasaï, Grand Katanga et Grand Kivu.
Grâce à ce financement, la RDC va bientôt lancer les travaux de construction de la Centrale photovoltaïque de Tshipuka, avec une capacité de 10 Mégawatts ; d’aménagement de la route à péage Mbuji-Mayi-Kananga, longue de 185 kms ; de construction du port de Ndomba et de l’implantation d’une usine de traitement d’eau sur la rivière Lubi, dans le Sankuru. Le Chef de l’Etat et son homologue égyptien ont également convenu d’œuvrer de commun accord pour aider la RDC à pacifier tout son territoire.
Félix Tshisekedi s’est réjoui de l’engagement de son homologue de s’impliquer pour que la RDC parvienne à emprunter la voie suivie par l’Egypte pour sa stabilisation après le printemps arabe. « Je me réjouis de cela parce que c’est l’une de mes priorités celle de ramener la sécurité et la paix dans tout le pays et surtout dans les zones de l’EST et Nord-Est de notre pays. Le président Al Sissi a encouragé les efforts que nous fournissons actuellement pour stabiliser le pays politiquement en plus du côté sécuritaire. Il a promis d’être toujours à nos côtés pour nous aider à aller toujours de l’avant », a déclaré Félix Tshisekedi.
« Kinshasa Kitoko »
Par ailleurs, le numéro un rd congolais a émis le souhait d’étendre d’une manière plus moderne la ville de Kinshasa, avec la construction de la nouvelle ville dénommée « Kitoko ». Ce projet sera la duplication de la nouvelle ville du Caire pour résoudre le problème démographique que connait la capitale congolaise, a-t-il expliqué devant son homologue égyptien.
« Je profiterai de cette occasion pour aller visiter la nouvelle ville du Caire que j’aimerais dupliquer aussi à Kinshasa qui n’est habitée que sur un tiers de sa partie et que dans les années qui viennent, nous allons avoir la ville la plus peuplée d’Afrique, à peu près 30 millions d’habitants », a précisé Félix Tshisekedi.
Concernant la lutte contre la corruption et l’impunité, le Chef de l’Etat congolais affirme que l’Egypte est un modèle à suivre pour une performance économique. Les deux chefs d’Etats ont aussi partagé des expériences de lutte contre la pandémie de Covid-19 comme fléau planétaire.
Un dialogue pour le Nil
Félix Tshisekedi, en sa qualité de futur président de l’Union africaine, a promis de se pencher sur la gestion de l’eau du fleuve Nil. Le président égyptien a interpellé le président congolais sur cette question qui oppose l’Ethiopie, l’Egypte, et le Soudan. Félix Tshisekedi a souligné qu’il suit déjà de très près cette situation, après le passage successif à Kinshasa des ministres soudanais des Affaires étrangères et celui des eaux, puis de la présidente de la République fédérale d’Ethiopie. « J’ai fait comprendre au président Al Sisi ma position qui est celle d’abord de m’engager à m’impliquer totalement déjà à partir de cette semaine parce que c’est normalement samedi que je prendrai officiellement la présidence de l’Union Africaine », a promis le locataire du Palais de la Nation.
Il dit avoir pris l’engagement, et l’implication personnelle pour que ces pays frères n’en viennent pas à l’escalade et que des solutions soient trouvées par le dialogue, par une initiative africaine. « Et j’en suis convaincu parce que j’ai parlé aux deux pays de part et d’autre que ce soit du côté éthiopien que soudanais, il y a cette volonté de sortir de cette crise qui n’en est pas encore une de l’éviter en tout cas en dialoguant, en échangeant », a-t-il déclaré.