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4 ans après sa mort: Feu Etienne Tshisekedi «vivant» dans le coeur des Congolais!

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4 ans après sa mort: Feu Etienne Tshisekedi «vivant» dans le coeur des Congolais!

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Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et plusieurs autres personnalités ont déposé hier lundi des gerbes de fleurs au mausolée de Kindobo, à N’Sele
Par LM

La République Démocratique du Congo a commémoré, hier lundi 1er février 2021, le quatrième anniversaire de la disparition d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, l’homme qui a combatttu sans armes la dictature sous les régimes Mobutu et Kabila, pour l’instauration de la démocratie dans ce vaste pays au cœur de l’Afrique.

Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui est aussi le fils biologique de l’illustre disparu, s’est personnellement rendu au mausolée érigé à Kindobo, dans la commune de la N’Sele, où repose pour toujours le corps du Lider maximo, où il a déposé une gerbe de fleurs.

Sur place, une messe d’action de grâce a été dite pour honorer la mémoire de celui qui a sacrifié sa vie pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droit en République Démocratique du Congo. Dans sa lutte, Étienne Tshisekedi a combattu les dictatures de Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila. Il est décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, à l’âge de 84 ans, victime d’une embolie pulmonaire.

Présence de plusieurs personnalités au mausolée

Au mausolée de Kindobo, on a aperçu plusieurs personnalités de la sphère biologique de l’illustre disparu, dont la veuve que les Congolais appellent affectueusement Maman Marthe, la première dame Denise Nyakeru, ainsi que les enfants et petits-enfants du sphinx.

Côté politique, plusieurs personnalités du monde politique ont également fait le déplacement de Kindobo, pour s’incliner devant la tombe de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Parmi ces personnalités figurait l’Ingénieur Alexis Mutanda, Secrétaire Général honoraire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Etaient aussi présents l’informateur Modeste Bahati, Franck Diongo, Diomi Ndongala, Jean-Marc Kabund, Augustin Kabuya, Joseph Olenghankoy, et bien d’autres responsables de partis et regroupements politiques.

Pour rappel, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba avait vu le jour à Kananga (ex-Luluabourg) le 14 décembre 1932, et a rendu l’âme le 1er février 2017 à Bruxelles, à l’âge de 84 ans. A sa mort, l’opposant historique occupait le poste de président du Comité des sages de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

De père au fils, même combat

Lors de la présidentielle du 28 novembre 2011, le candidat Étienne Tshisekedi Wa Lumumba, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), avait battu campagne sous le slogan «Le peuple d’abord». Mais, il n’avait pas gagné la bataille face à Joseph Kabila, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) et la Cour suprême de justice de l’époque ayant décidé autrement, alors que l’Eglise catholique et plusieurs observateurs donnaient le président national de l’UDPS vainqueur de la présidentielle.

Le Lider maximo est mort en Belgique, arme à la main, après avoir supervisé les travaux de l’opposition à Genval, en perspective des élections qui étaient prévues en 2016 en République Démocratique du Congo. Son fils, Félix Tshisekedi, élu d’abord président de l’Udps, puis Président de la RDC, en décembre 2018, fait du slogan «Le peuple d’abord» son programme pour le bien-être du peuple congolais. «L’État de droit» dont il parle à chaque occasion en est un exemple éloquent. Mais, beaucoup reste encore à faire pour que le peuple profite véritablement de ce programme.

Hier lundi 1er février 2021, les militants et sympathisants de l’Udps ont marqué, par leur forte présence, l’an quatre de la disparition d’Etienne Tshisekedi. Ils le considèrent comme «le père de la démocratie congolaise» ayant marqué son temps par sa lutte pacifique contre trois dictatures successives.

Quatre ans après la disparition de ce leader, l’Udps a toujours à l’esprit l’attitude du «combat». Les militants se comportent comme un parti au pouvoir avec des réactions de l’Opposition, au point de surveiller tous les faits et gestes du Président de la République, pour enfin se donner, à travers des «parlements debout», des orientations à suivre.
L’arrivée à la Présidence de Félix Tshisekedi est considérée par des « combattants « comme l’aboutissement du combat de son défunt père.