301 députés nationaux réclament le départ de l’actuel Premier Ministre pour mauvaises
Par Marcel Tshishiku

Selon communiqué officiel publié hier lundi par le rapporteur du Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est appelé à se présenter, ce mardi 25 janvier, devant les députés nationaux, lors d’une séance plénière axée sur l’examen et le vote de la motion de censure initiée contre son Gouvernement.

Le chef de l’exécutif national devra, à la lumière de cette motion déposée vendredi dernier à la représentation nationale à l’initiative des élus membres des formations politiques Ensemble et Mouvement pour la libération du Congo (MLC), s’expliquer sur la persistance de l’insécurité, ainsi que le désastre économique et social auxquels la RD Congo est confrontée, en dépit des assurances données dans son programme d’action au moment de l’investiture de son Gouvernement.

Eu égard à l’évolution de la situation politique ces dernières semaines, Sylvestre Ilunga Ilunkamba risque de subir des sanctions sévères, allant jusqu’à la destitution de son poste de Premier ministre, alors que la majorité parlementaire qui l’avait jadis applaudi, s’est effritée à la suite de la dissolution de la coalition FCC-CACH (Front commun pour la nation-Cap pour le changement) par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Œuvre du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’Union Sacrée pour la Nation est en train de se renforcer grâce à l’adhésion massive de plusieurs formations telles qu’Ensemble de Moise Katumbi Chapwe, MLC de l’ancien sénateur Jean-Pierre Bemba, Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati Lukwebo et tant d’autres. Elle a finalement constitué une majorité parlementaire écrasante de plus de 300 élus nationaux.

Cette nouvelle dynamique devient si forte qu’elle a renversé l’ancien Bureau de l’Assemblée nationale dirigé par Jeanine Mabunda Lioko selon les dicta d’une autorité morale qui, 18 ans durant, n’a fait qu’assujettir le peuple congolais et dilapider toutes les ressources du pays.

Craignant d’être aussi ridiculisé, le Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba aurait, à en croire des sources bien informées, déclaré publiquement qu’il ne se présenterait pas à l’Assemblée nationale ce mardi pour répondre aux préoccupations des élus du peuple soulevées dans la motion de censure. Il a pris son avion et s’est envolé pour Lubumbashi où campe son autorité morale déplumée, laissant les observateurs perplexes, quant à son avenir politique.

Pareille attitude sent le mépris pour la représentation nationale qui l’avait pourtant investi et, donc, sans laquelle il ne deviendrait pas Premier ministre. En homme responsable, respectueux de son âge et de sa dignité de professeur d’Université, Sylvestre Ilunga Ilunkamba ferait mieux de reconnaître son incapacité à se débarrasser de l’emprise d’une autorité morale encombrante pour rien, afin de travailler pour l’intérêt du peuple souverain et surtout de démissionner en toute conscience, au lieu de donner du travail inutile aux députés.