Cette nouvelle dynamique sociopolitique est soutenue, entre autres, par Christopher Ngoy Mutamba, coordonnateur de la Société Civile congolaise
Par Lucien Kazadi T.

La brève allocution, de plus au moins de six minutes, tenue dernièrement par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, résumait la situation sociopolitique actuelle du pays. Ce discours annonçait aussi la tenue des consultations avec la classe politique et sociale, afin de créer une nouvelle dynamique en RD Congo, notamment l’ « Union Sacrée pour la Nation».

Pour y arriver, le Chef de l’Etat, garant de la nation, n’écarte aucun cas de figure. Une façon pour le Président Félix Tshisekedi de mettre fin à la crise sociale, économique et politique qui sévit actuellement au pays.
C’est dans ce cadre que des leaders politiques et sociaux les plus représentatifs ont été consultés par le Président de la République.

Ces derniers ont ainsi eu l’occasion de donner leurs avis sur les pistes de résolution de la crise congolaise.
Après cette étape, les Congolaises et Congolais attendent désormais de voir le Président de la République revenir, le plus tôt possible, vers eux pour présenter l’option levée, celle devant résolument engager la RD Congo dans une nouvelle voie, celle de son développement.

Mais avant ce jour tant attendu, des acteurs politiques et de la société civile dans leur diversité, ont donné des «schémas probables» qui, selon eux, sont susceptibles d’être retenus à l’issue de ces consultations. Pour Christopher Ngoy Mutamba, coordonnateur-général de la Société Civile de la République Démocratique du Congo, après les concertations présidentielles, il y aura «Union Sacrée de la Nation» avec une «Assemblée nationale reconfigurée», dont la majorité aura à appuyer le Président de la République et son programme d’actions.

Selon cette figure de proue de la société civile congolaise, la nouvelle dynamique sociopolitique attendue devrait également déboucher sur un «Gouvernement d’Union de la Nation» constitué de toutes les forces vives politiques et sociales. Ce schéma est jugé «intéressant» par Christopher Mutamba, un homme qui a connu des moments difficiles, au risque même de sa vie, lui qui avait été arrêté sous le régime Joseph Kabila et placé dans un de ses cachots clandestins de l’ancienne ANR (Agence nationale de renseignement), puis jugé par une justice instrumentalisée, puis condamné à plus d’une année de prison.

Un schéma jugé intéressant pour Fatshi

De l’avis de Christopher NgoyMutamba, après les concertations présidentielles, il y aura une «Union Sacrée de la Nation» avec une «Assemblée nationale reconfigurée» dont la majorité aura à appuyer le Président de la République ainsi que son programme d’actions, et la mise en place d’un «Gouvernement d’Union de la Nation» constitué de toutes les forces vives politiques et sociales représentatives.

Il est à noter qu’une pétition de la Société civile de la République Démocratique du Congo exigeant la dissolution de l’Assemblée nationale circule déjà. Cette pétition qui a déjà enregistré plus de 110.000 signatures, aura eu le mérite de recadrer les députés nationaux, amenant ces derniers à s’«affranchir de la Kabilie», pour se consacrer à défendre rien que l’intérêt supérieur de la Nation.

Tout porte aussi à croire qu’il y aura une nouvelle répartition des responsabilités publiques dans les entreprises et au sein de la diplomatie. Quant à l’Union Sacrée de la Nation, pour atteindre son objectif ultime, celle-ci devrait articuler «un acte constitutif» dicté par les valeurs d’unité – solidarité – et liberté. Son règlement intérieur devrait ériger des principes impersonnels, fédérateurs susceptibles de promouvoir la cohérence globale: peuple – institution – animateurs – Etat de droit – lutte contre la corruption et impunité.

Cette dynamique socio-politique se voudrait ferme, et présente sur toute l’étendue du territoire national dans une «unité sans faille». Pour Christopher Mutamba, cette dynamique, cristallisée à travers «l’Union Sacrée de la Nation» est susceptible de permettre aux pauvres, paysans, ouvriers, sans emplois, fonctionnaires, intellectuels, éducateurs, jeunes, acteurs sociaux, défenseurs des droits humains, acteurs politiques, entrepreneurs, … de prendre leur destin en mains à travers «une conjonction de conscience», d’expertise et d’entreprise en vue d’une démocratie réellement participative.
«C’est donc un grand défi à relever», conclut Christopher Ngoy Mutamba.