Par Thony Kambila

24 octobre 2019-24 octobre 2020, il y a une année, jour pour jour, que le père Léon de Saint Moulin tirait sa révérence à Kinshasa. Mort comme il a vécu, ce prêtre catholique de la compagnie de Jésus avait accompagné le peuple congolais dans son histoire depuis les années 1960, non seulement comme prêtre missionnaire, mais aussi comme scientifique.

Qui était Léon de Saint Moulin

Docteur en histoire, licencié en philosophie et en théologie, Léon de Saint Moulin est né en Belgique en 1932. Il rejoint les Jésuites en 1950. Ordonné prêtre en 1964, il vient, en 1967, s’installer en RD Congo, un pays dans lequel il avait déjà séjourné pour un stage, entre 1959 et 1961.

Depuis 1967 et jusqu’à sa disparition le 24 octobre 2019, le père de Saint Moulin a travaillé, sans discontinuer, dans ce pays,  » notre pays « , comme lui-même aimait à l’appeler. L’homme était connu, apprécié et respecté par nombre d’intellectuels congolais, dont plusieurs avaient été ses étudiants, ayant notamment occupé les postes de vice-recteur de l’Université nationale en charge du campus de Kinshasa et de directeur du Centre d’études et d’action sociales.

Il a également beaucoup publié sur l’histoire de la RDC, une histoire qu’il a souvent lui-même vécue. En 1992 par exemple, Léon de Saint Moulin fut l’un des prêtres résistants et courageux qui avaient animé la marche des chrétiens pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine, interrompue par le régime Mobutu. Une marche qui avait été réprimée dans le sang, rappelle, sur les réseaux sociaux, le cinéaste belge.

Décédé le jeudi 24 octobre 2019 à Kinshasa, le corps de Léon de Saint Moulin a été porté en terre au cimetière de Canisius de Kimwenza, situé dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa en présence des évêques, prêtres, fidèles catholiques et personnalités du monde scientifiques.