RDC : l’ombre de Joseph Kabila planne toujours sur le pouvoir de Félix Tshisekedi !
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Lido Martin
La première alternance politique vécue en RDC ayant entraînée la passation pacifique du pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila et son successeur Felix Tshisekedi Tshilombo reste un moment inoubliable .
Mais deux ans après son depart, l’ombre de Joséph Kabila planne toujours sur le pouvoir de Félix Tshisekedi surtout que certains proches de l’ancien chef de l’État continuent à occuper les responsabilités au sein de l’Armée , la Police , les services de sécurité, la justice…
Malgré le changement, les fidèles de Joseph Kabila qui continuent à occuper les postes clés obéissent toujours aux ordres de l’homme fort de Kingakati. Ce qui continue à faire peur aux opposants exilés sous le régime Kabila de rentrer en RDC au risque de subir le sort de Tungulu et Floribert Chebeya , tués à Kinshasa dans les circonstances floues.
A cette liste des opposants sous Kabila en exil refusant de rentrer au pays, il ya lieu de signaler les cas l’artiste musicien Boketshu 1er, de l’ancien bras droit du feu président Mobutu, Honoré Nguanda, les familles des défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana…
D’autres congolais ayant quitté le pays à cause de percussions du pouvoir comme le Dr Franck Otete du mouvement citoyen Filimbi , les journalistes William Tshisekedi, Bienvenu Wetshi…ont peur de rentrer au pays à cause de présence remarquée des hommes de Joseph Kabila qui continuent à faire la loi dans les institutions du pays comme dans l’armée où un proche de l’ancien président comme le Général Amisi Tango Four a été nommé par le Président Félix Antoine Tshisekedi , inspecteur général des Fardc.
Après le départ de Joseph Kabila, les opposants sous son régime qui ont tenté de rentrer au pays ont risque leur vie.
Le cas de Kaleb Mongo, militant du mouvement citoyen Lucha et défenseur des droits de l’homme qui a été arrêté à sa descente d’avion par les agents de service de sécurité. Jusqu’à ce jour, la famille de Kaleb Mongo est sans nouvelles de lui.
Ce qui pousse certains observateurs à dire que Kabila est parti du pouvoir mais son ombre planne toujours.
Régime de terreur!
Les marches de protestation organisées par les laïcs catholiques contre Joseph Kabila ont été réprimées dans le sang par les forces de défense et de sécurité.
Celles de décembre 2017 et janvier 2018 avaient été interdites et réprimées à balles réelles.
Au total, une quinzaine de personnes ont été tuées dans la répression des marches du 31 décembre et du 21 janvier, d’après les Nations unies et l’épiscopat catholique.
En participant à la marche du CLC, certains congolais avaient pris un grand risque. C’est au cours de ces rassemblements que l’activiste prodemocratie, Rossy Mukendi Tshimanga a été tué par une balle lui tirer à l’entrée d’une paroisse catholique à Lemba.