Les députés du Sud-Kivu fustigent l’installation des autorités de Minembwe
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Ces élus appellent le Premier ministre à élaguer ce village de la liste des communes de leur province Par Marcel Tshishiku
Le Caucus des députés nationaux du Sud-Kivu a fustigé, hier jeudi 8 octobre, l’installation « inopportune » des autorités de la commune de Minembwe, située en territoire de Fizi, dans les Hauts plateaux de cette province. Le Caucus s’est ainsi exprimé dans une déclaration lue par son président, Martin Bitijula Mahinda, au Palais du peuple, siège du Parlement, dans la ville de Kinshasa.
Ils ont également mis en garde toute personne qui tenterait d’exploiter la situation prévalant actuellement à Minembwe pour semer une quelconque zizanie dans les esprits des communautés locales. Dans cette optique, les parlementaires Caucus ont recommandé aux habitants de la province du Sud-Kivu en général, et à ceux des Hauts plateaux en particulier, de préserver la cohabitation pacifique tout comme la cohésion sociale qui ont toujours régné entre leurs communautés.
Quant aux autorités habilitées, le Caucus recommande de reporter la décision relative à l’installation des autorités communales de Minembwe. Il a, en outre, appelé le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, à prendre un décret délibéré en conseil des ministres en vue d’élaguer Minembwe de la liste des communes conférées à la province du Sud-Kivu par le décret du 13 juin 2013 « car », a expliqué le Caucus, « ce dernier décret a été pris en violation de la Loi organique du 7 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces, en ce qu’elle n’a pas préalablement acquis l’avis conforme de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. »
Au Conseil d’Etat, le Caucus des députés nationaux du Sud-Kivu a recommandé de se saisir de ce dossier aux fins de poursuites judiciaires à l’endroit de tous ceux qui sont impliqués dans cette installation. Au Président de la République, enfin, le Caucus a recommandé de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à la récréation qui n’a que trop duré dans les Hauts de la province du Sud-Kivu.
Il a, d’entrée de jeu, rappelé les dispositions pertinentes de la Loi organique précitée qui définit une commune comme tout chef-lieu de territoire ou toute subdivision de la ville ayant une population d’au moins 20 000 habitants, à laquelle un décret du Premier ministre aura conféré le statut de commune.