Par Bamporiki Chamira

Les échos qui nous parviennent de la ville côtière de Moanda, dans la province du Kongo Central, font état de l’ouverture hier lundi 05 octobre, dans cette ville située au bord de l’océan Atlantique du 9ème congrès de l’Union Nationale de la Presse Congolaise, UNPC en sigle.

D’après certaines sources, à l’initiative du Bureau de ces assises, le 9ème congrès de l’UNPC qui est avant tout électif, s’attachera particulièrement à l’examen de voies et moyens susceptibles de conduire à l’amélioration du vécu quotidien de professionnels de la presse et de la communication du pays.

Commentant à sa manière cette question lancinante qui interpelle le pouvoir à plus d’un titre, le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) Jean Christophe Ndombi a indiqué que l’extrême précarité de la vie menée par les professionnels de médias conduit inévitablement à une forme avilissante de mendicité qui n’honore pas le pays !

Les attentes de la corporation

Selon lui, le paupérisme auquel les professionnels de la presse et de la communication en RDC sont plongés depuis la fin du régime autocratique mis en place dans ce pays par le Maréchal Mobutu peut changer d’une manière radicale si les textes (la loi sur la presse), les aides et autres avantages prévus en appui (budgétaire) à la presse nationale sont libérés par qui de droit.

S’agissant précisément du vécu quotidien de journalistes congolais, il y a lieu de rappeler qu’une Direction nationale de la presse avait fonctionné au Zaïre à l’époque sous l’œil vigilant d’une cellule ad hoc de la Présidence de la République.
Cette cellule était chargée de la paie régulière de journalistes, du paiement de factures des entreprises de presse (s’agissant des intrants et autres frais de fonctionnement) y compris de l’exemption garantie en termes d’impôts, taxes et autres redevances qui obligent aujourd’hui plusieurs entreprises de presse de mettre la clef sous le paillasson, faute de moyens !

Le congolais lambda qui espère un avenir radieux de la presse en RDC s’inquiète cependant de constater que le 9ème congrès de l’Union nationale de la Presse congolaise tient ses assises sur le littoral atlantique à Moanda sur fond de divisions, d’intrigues et d’adversité entre les deux groupes de protagonistes qui se disputent le leadership de cette importante corporation.

Qu’en pense le ministre d’Etat en charge de l’Information, Jolino Makelele, premier interlocuteur de professionnels de la presse et de la communication qui doit prendre ses responsabilités ici et maintenant en vue de réconcilier les parties au conflit ?

Tous les membres de la corporation attendent toutefois des assises de Moanda des résolutions pouvant conduire à une amélioration sensible de l’image de la presse nationale en mettant un terme au paupérisme de journalistes qui ont droit à un traitement à la hauteur de leur rang de 4ème pouvoir et de leur rôle exaltante de relais entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés. Nous y reviendrons.