En siégeant enfin au Sénat hier mardi Joseph Kabila signe sa rentrée politique
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Par DMK
La Chambre haute du Parlement a connu une ambiance inhabituelle hier mardi 15 septembre. Car, en plus de l’ouverture solennelle de la session de septembre, cette institution présidée par Alexis Thambwe Mwamba a eu l’insigne honneur d’accueillir un prestigieux membre, en la personne de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, désormais devenu sénateur à vie.
Après avoir entretenu le doute pendant plusieurs mois sur sa volonté de siéger au sein de cette institution en tant que sénateur à vie, l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC), plate-forme électorale qui détient la majorité dans les deux chambres du Parlement, a finalement décidé de se jeter à l’eau, signant ainsi son grand retour sur la scène politique.
Dans cet hémicycle pratiquement acquis à la cause de l’ancienne majorité présidentielle, l’entrée de Joseph Kabila (sans masque), hier, dans la grande salle du Sénat, peu avant l’ouverture solennelle de la session de septembre, n’a pas laissé indifférents les sénateurs du FCC, qui lui ont réservé une standing ovation spontanée, sous les projecteurs des caméras et de nombreux photographes.
La rentrée politique ainsi signée par l’ancien locataire du palais de la Nation traduit tout l’intérêt que ce dernier et sa famille politique accordent à l’actuelle session parlementaire. Surtout quand on sait que plusieurs voix s’élèvent au sein du FCC pour appeler à la modification de la loi électorale, en prévision des échéances électorales de 2023.
Selon certaines sources, Joseph Kabila serait aussi favorable à la modification de cette loi électorale, qui ouvrirait la voie à l’organisation d’un scrutin indirect concernant la prochaine élection présidentielle. Parallèlement à cette démarche, qui ne fait pas unanimité au sein de la classe politique congolaise, la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat ne jurerait que par la désignation de Ronsard Malonda Ngimbi, ancien secrétaire exécutif national de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), comme successeur de Corneille Nangaa Yobeluo à la tête de cette Centrale électorale.
Le FCC miserait sur la majorité qu’il détient à l’Assemblée Nationale et au Sénat pour imposer Malonda à la tête de la CENI, malgré le tollé que continue de susciter la proposition de sa candidature. Voilà qui promet des étincelles au Palais du Peuple d’ici le 15 janvier 2021, date de clôture de la présente session parlementaire.