Kongo Central :Une enquête indépendante sur l’assassinat d’un élu provincial à Matadi exigée !
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Par GKM
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme, se dit choquée et condamne l’assassinat, dans la nuit du vendredi 14 à samedi 15 août, du député provincial Albert Nsimba Sukami, de la circonscription électorale de Mbanza-Ngungu, province du Kongo Central. La VSV exige à cet effet, une enquête réellement indépendante et minutieuse, afin d’établir les circonstances réelles de l’assassinat de cet élu provincial, en vue de sanctionner sévèrement les commanditaires tout comme les exécutants de cet acte ignoble.
Elle exige aussi l’organisation d’un procès équitable, où tous les présumés auteurs du crime seront présentés devant une juridiction compétente, garantissant entre autres leur droit à la défense. L’association fondée par feu Floribert Chebeya soutient le renforcement en munitions et moyens logistiques des éléments de la PNC lors des patrouilles à Kinshasa ainsi que dans les provinces de la RDC, afin de leur permettre de mieux travailler pour sécuriser la population et ses biens.
La VSV plaide par ailleurs pour l’amélioration des conditions de vie des forces de l’ordre et de sécurité ainsi que de la dynamisation de la collaboration entre la PNC et la population à la base (chefs de quartier, chef de rue,…), pour que cette dernière dénonce les délinquants en son sein, en vue de les mettre hors d’état de nuire.
Rappel des faits
Le député provincial Albert Nsimba Sukami a été abattu à sa résidence sise commune de Matadi, à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, par des hommes armés non autrement identifiés. Selon les informations parvenues à la VSV, après avoir cassé les antivols de la fenêtre de la maison du député provincial à l’aide d’une scie métallique, ces hommes armés s’y sont introduits et lui ont logé deux balles, dont l’une l’a atteint à la tête et l’autre au niveau de la clavicule.
L’association souligne que ces hommes armés ont vidé les lieux après leur forfait et y sont revenus quelques minutes après pour récupérer les téléphones de la victime et ont à cette occasion oublié une arme sur place.
Pour la VSV, l’assassinat du parlementaire allonge la liste des personnes victimes de l’insécurité généralisée en RDC et repose avec acuité la problématique de la sécurité des personnes tout comme de leurs biens. La VSV rappelle aux autorités congolaises que la paix, la concorde nationale et la stabilité d’un pays doivent passer impérativement, entre autres, par la sécurité des populations et de leurs biens.
«Il est important que les autorités congolaises compétentes s’impliquent pour garantir la sécurité à tous les niveaux à travers des éléments de la PNC qui doivent régulièrement et efficacement organiser des patrouilles nocturnes motorisées et pédestres à Kinshasa et dans les provinces de la RDC», conseille la structure.
La VSV rappelle également aux autorités congolaises que les numéros verts de la Police Nationale Congolaise (PNC) doivent être vulgarisés, afin de permettre à toute la population de la RDC de s’en servir en cas de nécessité ou d’une extrême urgence. « Il est inadmissible qu’un député provincial soit lâchement assassiné en pleine ville sans que les policiers ne puissent intervenir», regrette l’organisation.