Par Bamporiki Chamira

A l’occasion de la tenue de la 44ème réunion du Conseil des ministres, le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à jeté un pavé dans la mare en parlant avec insistance de la nécessité vitale pour le pays, ainsi que de l’urgence de procéder à la gestion optimale et rigoureuse de finances publiques !

En s’adressant ainsi à l’équipe de l’exécutif central, le numéro un rd congolais est dans nul doute parti d’un constat amer, qui requiert l’attention de tous ceux ont dans leur lot de responsabilités les voies à trouver dans l’immédiat pour garantir à l’Etat les moyens de sa politiques, sans pour autant verser dans la gabegie financière et d’autres pratiques qui s’éloignent de l’orthodoxie dans la gestion classique !

Arrivé à point nommé

L’exhortation du Chef de l’Etat à la gestion optimale et rigoureuse de finances publiques en République Démocratique du Congo arrive à point nommé, après de nombreuses alertes données par des groupes d’intérêt, qui signalaient que les régies financières fonctionnant sous l’autorité du gouvernement sont allées trop loin dans le coulage des recettes de l’Etat. En dehors des régies financières de l’Etat, qui battent les records annuels de manques à gagner en RDC, on signale les services administratifs, dont les caisses sont régulièrement alimentées par le trésor public, mais ne laissent aucune trace de leur gestion quotidienne!

Il nous revient cependant de constater que depuis l’indépendance du pays jusqu’à ce jour, aucun ministre n’a été amputé de ses structures traditionnelles de vérification et de contrôle. Quid donc de la mission dévolue à l’Inspection générale (et aux inspections provinciales) des Finances et à la fonction de mandataire du budget qui ont la voix au chapitre jusqu’à ce jour ?

En rapport avec la présente exhortation du Président de la République à la gestion optimale et rigoureuse de finances publiques en République Démocratique du Congo, de nombreux observateurs avisés soutiennent avec force qu’il est urgent d’assainir les chaînes de recettes et de dépenses de l’Etat en supprimant les « Caisses de l’Etat à domicile» et les «Directions générales de Recettes», qui font manifestement double emploi avec le compte général du trésor public ouvert à la Banque Centrale du Congo !