Pour ces membres du Congrès qui appellent aussi à des sanctions internationales à l’endroit de l’ex-dircab de Fatshi, les institutions fortes en RDC passent par la lutte contre la corruption et l’édification d’un Etat de droit.
Par GKM

Le directeur exécutif international de la diaspora africaine, Jean-Pierre Alumba, a réagi hier mardi sur son compte Twitter, en saluant chaleureusement la démarche d’un groupe de sénateurs américains exhortant le Trésor américain d’imposer des sanctions internationales contre Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’Etat condamné à 20 ans de travaux forcés par la justice congolais, pour corruption et détournement des deniers publics en RDC.

« La décision audacieuse sera de mettre Vital Kamhere sous sanctions internationales après sa condamnation par notre tribunal pour corruption et détournement des deniers publics. Cela enverra un message clair à la RDC, que la lutte américaine contre le blanchiment d’argent est sans faveur.

J’ai envoyé une lettre la fois passée à ce sujet au sénateur Chris Coons », écrit encore Jean-Pierre Alumba, en réaction à la lettre des sénateurs américains Jim Risch (R-Idaho) et Bob Menendez (DN.J.) respectivement président et membre du Comité des relations extérieures du Sénat, ainsi que les sénateurs Marco Rubio (R-Fla.), Tim Kaine (D-Va.), Ted Cruz (R-Texas), Chris Coons (D-Del.), David Perdue (R-Ga.), Ben Cardin (D-Md.) Et Cory Booker (DN.J.).

Il sied de noter que ces « Congresmen » ont envoyé une lettre au Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et au Secrétaire d’État Mike Pompeo encourageant l’administration Trump à saisir cette opportunité historique pour aider la RDC à relever les défis structurels dans le cadre de la lutte contre la corruption de haut niveau, et mettre fin à la violence systématique contre le peuple congolais.

« Les États-Unis ont une opportunité historique d’aider la RDC à relever les défis structurels en travaillant avec des partenaires pour construire des institutions démocratiques fortes, en mettant particulièrement l’accent sur celles qui combattent la corruption et construisent l’Etat de droit », ont notamment écrit ces sénateurs américains.

Selon ces membres du Congrès américain,  » les efforts des États-Unis devraient se concentrer sur le démantèlement du système kleptocratique de l’ancien Président Kabila, de sorte que les vastes richesses naturelles de la RDC profitent au peuple congolais « . Et d’ajouter :  » Sans s’attaquer à la corruption et à son impact sur les questions de gouvernance, du conflit violent aux élections et aux droits humains, ce bref moment de promesse sera perdu pour les mêmes forces qui ont contribué à une histoire d’exploitation en RDC », écrit encore ce groupe de sénateurs américains.

Pression sur Fatshi

« Si l’Administration Tshisekedi peut démontrer des progrès dans la lutte contre la corruption et faire progresser les réformes pour répondre aux besoins du peuple congolais, cela affaiblira le système prédateur qui a frappé le pays et laisser trop de citoyens vivant dans la pauvreté et vulnérables à la violence », ont-ils encore soutenu les membres de ce groupe. Et de continuer, « nous sommes impatients de travailler avec vous pour soutenir un système de gouvernance réformé en RDC, qui donne la priorité au bien-être du peuple congolais », ont-t-ils martelé.

La lettre encourage les Départements du Trésor et de l’État à travailler ensemble pour faire progresser la réformeélectorale, élargir les sanctions ciblées y compris contre Vital Kamhere pour corruption et détournement des derniers publics, prendre des mesures contre le blanchiment des capitaux, faire des réformes anti-corruption.