Affaire « République du Kivu »: l’UNC indexée !
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Accusés d’être de connivence avec les personnes qui avaient planté des drapeaux de cette prétendue république sécessionniste, le 1er juillet 2020 à Bukavu, des jeunes de ce parti sont aux arrêts et doivent répondre de leurs actes devant la justice
Par YHR
L’agence de presse congolaise APA a reproduit, dans son édition du mercredi 29 juillet, les protestations du vice-président de l’interfedérale de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Erick Mutembezi, contre l’arrestation de jeunes membres de cette formation politique chère à Vital Kamerhe.
Ces jeunes de l’UNC seraient soupçonnés d’être de connivence avec les personnes qui, le 1er juillet de cette année, avaient planté à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, les drapeaux jaune-noir-bleu d’une prétendue » République du Kivu « , dont les images avaient circulé le même jour sur les réseaux sociaux. Des listes avaient aussi été rendues publiques, comprenant les noms de personnalités des deux Kivu qui n’avaient apparemment pas été consultées, d’après ce qu’ont indiqué plusieurs d’entre elles, avec colère.
Porter les mauvaise couleurs ?
L’interfedérale de l’UNC proteste que ces jeunes gens ont été accusés simplement parce qu’ils portaient le costume jaune et bleu des détenus congolais, rappelant les couleurs du scandaleux drapeau, pour protester contre la condamnation à 20 ans de travaux forcés de leur leader politique, Vital Kamerhe, le 20 juin dernier. Son procès en appel est prévu pour le 7 août.
L’UNC nie tout
Mutembezi insiste que l’UNC ne soutient pas les promoteurs de la » République du Kivu « .Des sources locales UNC ont même évoqué une rivalité entre le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Theo Ngwabidje, en place depuis 2019, et son vice-gouverneur membre de l’UNC, Marc Malago. Cela expliquerait, selon lui, pourquoi des jeunes de l’UNC sont indexés.