Kabund, Malonda, Minaku-Sakata… : Une autre mission suicidaire du FCC à Mabunda
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Rejeter les nominations de trois juges nommés à la Cour constitutionnelle
Par MKM
Se mettant en vedette à travers un publi-reportage sur sa participation à la marche du FCC le jeudi 23 juillet, Joseph Kokonyangi s’est lancé dans une déclaration à l’emporte-pièce contre les nominations de trois juges constitutionnels, à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa, Kalume Yasengo et Kamulete Badibanga.
Pour cet élu de Pangi, au Maniema, ces nominés seront bloqués à l’Assemblée nationale par la Présidente de l’institution Jeannine Mabunda, à qu’il demande de rejeter leurs nominations. Ceux qui l’ont suivi sur Télé 50, le samedi 25 juillet, après l’émission Club 50 de ce média audiovisuel privé ont eu l’occasion de bien entendre ce «Pangistanais» très Kabiliste devant l’Eternel à ce propos.
Il s’agit d’une énième tâche ardue confiée à Mme Jeannine Mabunda Liyoko Mudiayi. Elle a fait plaisir à sa famille politique en obtenant le départ cavalier de Jean-Marc Kabund du bureau de l’Assemblée nationale, où le Président ai de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) occupait le siège du Premier Vice-Président.
Elle a fait entériner à sa manière le choix de Ronsard Malonda Ngimbi comme remplaçant de Christophe Nangaa Yobeluo à la CENI pour le compte des confessions religieuses. Acte répugné non seulement au niveau de cette sous-composante de la Société civile mais aussi par plusieurs partis politiques et forces vives à travers les manifestations de protestation.
Elle a aussi, par une procédure d’urgence, acheminé trois propositions de lois sur fond de la caporalisation de la Magistrature à la Commission PAJ de la Chambre basse du Parlement. Les fameux textes proposés par les députés nationaux du PPRD, Aubin Minaku et Garry Sakata, ne sont pas bénéfiques pour la Magistrature au nom de laquelle ils prétendent renforcer l’indépendance.
Géologue de formation au Japon, Joseph Kokonyangi a étonné plusieurs juristes ayant bien la maitrise de la «Loi organique N°13/026 du 15 octobre portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle» trouvent à redire sur sa tonitruante déclaration en marge de la marche du FCC. Jeannine Mabunda n’a pas un mot à dire après les nominations de ces membres de la Cour constitutionnelle.
Sauf que sa présence est requise ou celle de son institution, à côté du Sénat et le bureau du Conseil supérieur de la Magistrature, le jour de la prestation de serment des juges constitutionnels nommés avant leur entrée en fonction devant le Président de la République qui leur en donnera acte.
Selon les termes suivant contenus dans l’article 10 de cette loi organique: «Moi…, Je jure solennellement de remplir loyalement et fidèlement les fonctions de membre de la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo, de les exercer en toute impartialité, dans le respect de la constitution, de garder secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence de la Cour Constitutionnelle et de n’entreprendre aucune activité mettant en cause l’indépendance, l’impartialité et la dignité de la cour».
C’est au cours de la prochaine session ordinaire du Parlement, que la cérémonie de prestation de serment doit avoir lieu. Là, Joseph Kokonyangi n’a pas tapé à côté.