Les bailleurs de fonds préoccupés par la situation économique de la RD Congo
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Le FMI mise sur un taux de croissance négatif de – 2,2%
Par YHR
Le gouvernement congolais vient de revoir ses prévisions de croissance à la baisse : 1,1%, au lieu de 4,4% précédemment. Le Fonds Monétaire International (FMI) envisage même un taux de croissance négatif de – 2,2%. La faute à la pandémie de Covid-19 et à la baisse des cours des matières premières comme le cuivre et le cobalt.
Depuis le début de l’année, Kinshasa redoutait que la baisse des échanges, notamment avec la Chine, puisse avoir un impact négatif sur son économie.
Le pays voyait déjà son déficit se creuser, avant même le début de la pandémie. Fin mars, le déficit cumulé était de 180 millions de dollars et les réserves de change à l’international se limitaient à deux semaines d’importations de biens et services.
Une dépréciation du franc congolais et une augmentation des prix La Banque Centrale a recommencé à faire des avances à l’État, avec pour conséquences directes une dépréciation du franc congolais et une augmentation des prix.
C’est cette spirale que le FMI essayait d’enrayer en décembre dernier en accordant un premier prêt de 365 millions de dollars.
Le Fonds Monétaire International envisagerait même de débloquer une nouvelle aide de 365 millions de dollars, selon l’agence de presse Bloomberg. L’État congolais se trouve en pré-programme avec le FMI depuis l’an dernier. Des réformes importantes ont été exigées. Or le pays fait face à plusieurs épidémies, comme la rougeole, de nouveaux cas d’Ebola et enfin la Covid-19.
Echaudés par les détournements de fonds
D’après l’institution de Bretton Woods, l’inflation pourrait atteindre les 11% et la RDC risque de perdre 400 millions de dollars US de recettes à cause du coronavirus.
Le FMI estimait déjà que la RD Congo aurait du mal à atteindre les 5 milliards de recettes, contre 11 milliards adoptés officiellement par le Parlement pour le budget 2020. Et pour atteindre ces 5 milliards, Kinshasa se devait déjà de consentir de gros efforts cette année pour améliorer ses ressources.
La Banque Mondiale (BM) a déjà décaissé en faveur de la RDC quelques 47 millions pour la lutte contre la Covid-19. Le FMI pour sa part a annulé 20 millions de dollars de dette et s’apprêterait à prêter 365 millions en appui budgétaire.
Mais les bailleurs de fonds, alertés par les détournements, entre autres dans la lutte contre la maladie à virus Ebola, comptent bien surveiller plus étroitement la gestion de ces fonds au quotidien.