C’est ainsi que des usagers des transports en commun exigent la baisse du carburant, la suspension provisoire du prélèvement de frais de péage, notamment sur la Nationale N°1, pendant que des familles demandent, le « non-paiement » des factures de la Snel et de la Régideso pendant deux mois…
Par Lucien Kazadi T.

La situation du Covid-19 en RD Congo est de plus en plus préoccupante, avec l’augmentation, chaque jour, du nombre des personnes testées positives à ce virus, qui depuis son apparition, décime les vies humaines en Chine, où elle a été annoncée pour la première fois, ainsi que dans les pays d’Europe devenus pour le moment l’épicentre de cette maladie grave, qui envahit ces jours-ci des pays africains.

Des mesures de prévention ont été prises par le chef de l’Etat congolais, à l’issue de la réunion qu’il a présidée avec quelques membres du Gouvernement associés à certains experts, comme le  professeur Jean-Jacques Muyembe, l’un des grands virologues du pays et d’Afrique. Ces mesures préventives  rendent difficile la vie des Kinoises et Kinois, déjà précaire.

Surtout quand on sait  que les habitants de cette grande ville de plus de 12 millions d’habitants vivent au quotidien, c’est-à-dire que les femmes, les hommes, même les enfants sont obligés de sortir chaque jour pour se livrer à de petites activités pour subvenir aux besoins de leurs familles. Désormais, ces Kinois doivent se confiner dans leurs maisons,  afin de se protéger contre le Coronavirus.

Mais, pour bien faire face au Covid-19, certains Kinois sollicitent de l’Etat congolais des facilités, afin de respecter les mesures préventives lancées par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi que le Gouvernement, à travers son ministère de la Santé et plusieurs organisations du secteur de la santé au niveau tant national qu’international.

Un gérant d’une terrasse à Matonge, quartier chaud de la capitale, et habitant à Matete, s’est plaint; « c’est la terrasse, un débit des boissons, qui me permet de vivre chaque jour quand j’y travaille, maintenant qu’on a interdit pour 4 semaines cette activité et autres, comment je veux vivre?  Comment faire des provisions et tenir le coup pendant  longtemps ?

N’est-ce pas là une autre façon de nous pousser à la autre mort, alors que nous fuyons le Coronavirus? »
Pendant ce temps, les propriétaires et conducteurs des transports en commun disent attendre de l’Etat une baisse du prix de carburant, la suspension provisoire du prélèvement des frais de péage,  notamment sur la Nationale N°1, et des facilités qui vont leur permettre de compenser le manque à gagner qu’ils enregistrent en transportent un  nombre réduit de passagers dans leurs véhicules.

Selon l’Hôtel de ville de Kinshasa, un minibus de plus de 24 places, ne doit plus embarquer plus de 16 passagers, et les taxis doivent transporter 3 personnes, au lieu de 4 d’habitude. Quant aux motos, elles doivent transporter chacune un  seul client,  au lieu de deux.

Au niveau des familles et des entreprises, on demande à l’Etat de décréter le « non-paiement » pendant deux mois des factures de la SNEL et de la REGIDESO, ainsi que d’autres facilités.