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En vertu de la loi fixant  » les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués  » : Des ex-présidents du Parlement réclament chacun une pension annuelle de plus de 400.000 $US

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En vertu de la loi fixant  » les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués  » : Des ex-présidents du Parlement réclament chacun une pension annuelle de plus de 400.000 $US

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Des anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat réclament, pour chacun d’entre eux, une pension annuelle évaluée à plus de 400.000 dollars américains.
Cinq d’entre eux ont été présentés et ovationnés lundi 16 mars dans la salle des Congrès du Palais du Peuple, siège du Parlement, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale, consacrée à la cérémonie d’ouverture des travaux de la session parlementaire ordinaire de mars 2020.

Il s’agit du cardinal Laurent Monsengwo, Thomas Luhaka, Vital Kamerhe, Evariste Boshab et Aubin Minaku. Azarias Ruberwa s’était joint à ce groupe en tant qu’ancien vice-président de la République.
Ces ex-présidents de deux chambres du Parlement se réfèrent à la loi du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et particulièrement à la loi fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués.

Le chapitre III de ce texte de loi prévoit les avantages et devoirs reconnus aux anciens présidents de deux chambres du parlement. Son article 19 énumère les avantages dont pourront jouir ces anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, à savoir l’indemnité mensuelle, l’indemnité de logement, la prise en charge de la sécurité, le passeport diplomatique pour lui, son conjoint et ses enfants mineurs ;  un vol en business class pour lui, son conjoint, ses enfants mineurs ; des soins de santé pris en charge par le Trésor public, au pays ou à l’étranger, pour lui, son conjoint et ses enfants mineurs ; 2 véhicules (renouvelable une fois).

L’application de la loi fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués a pris du temps à cause de  la présidentielle et de l’installation tardive du nouveau gouvernement issu de la coalition FCC – CACH (Front Commun pour le Congo) et (Cap pour le Changement), deux plates-formes politiques ayant gagné la majorité parlementaire.

Pour un suivi soutenu de leur démarche, les anciens présidents des deux chambres ont mis en place une structure dénommée  » Collectif des Anciens Présidents de l’Assemblée Nationale en RDC « . C’est cette structure qui, dans une correspondance datée du 26 août 2019, a rappelé au Premier ministre Sylvestre Ilunga, la nécessité de mettre en application la loi sus évoquée.

Cette correspondance propose que l’indemnité mensuelle de l’ancien président d’une chambre parlementaire soit égale à 75 pour cent de la  » prime de gestion du président en exercice « ,  la somme de 120.000 dollars pour les frais de logement (soit 10.000 dollars par mois), le salaire des policiers commis à sa  sécurité, des billets d’avion en business classe et même 160. 000 dollars pour deux véhicules.

Hormis le véhicule, chaque ancien président d’une chambre nationale coûte donc plus de 400.000 dollars à l’Etat congolais. Pour les cinq personnes  présentes sur l’estrade de l’Assemblée nationale lundi dernier, le Trésor public doit  donc prévoir un budget de 2 millions de dollars. Cette somme s’élève à près de 650.000 dollars américains en cas d’achat de deux véhicules.

Plus de 2,6 millions de dollars pour 5 personnes, sachant que d’autres (comme Philomène Omatuku) sont aussi membres de cette confrérie composée essentiellement de cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).

Cette somme est à prélever sur le budget national jugé trop bas comparativement à d’autres pays africains et alors que le FMI, qui scrute de près le fonctionnement de l’Etat congolais, ne cesse de prôner l’orthodoxie budgétaire, les coupes dans les dépenses et de nouvelles pistes pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat.

Par Asiyeshindwa

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