Depuis le vendredi 13 mars : Présence suspecte de 1387 Burundais à Goma
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Ces personnes localisées au quartier Lac-vert, dans la commune du même nom de la capitale provinciale du Nord-Kivu, sont perçues avec méfiance par les habitants de cette ville craignant pour leur sécurité
Par YHR
La présence de 1387 ressortissants burundais à Goma suscite des interrogations dans le chef de la population locale. D’après certaines sources sur place, ces gens sont venus en province du Nord-Kivu pour une prière d’anniversaire en mémoire des massacres du 13 mars à Businge, période au cours de laquelle plusieurs civils burundais avaient été tués dans une des communes de la République du Burundi.
Des pèlerins
» Nous sommes ici dans la ville de Goma pour une prière que nous avons toujours organisé dans l’objectif de nous souvenir de nos frères qui étaient tués. C’est une communication qu’on a toujours organisée et maintenant c’est le tour de la province du Nord-Kivu « , a fait savoir é l’un d’eux.
Alertées par cette situation, des autorités administratives, ainsi que des autorités militaires, ont gagné les lieux pour procéder à l’identification de ces derniers.
Ils sont au total près de 1398 personnes, 695 femmes, 216 hommes et 488 enfants. Parmi ces enfants il y a 236 garçons et 252 filles. Mais dans ce groupe se retrouve quatre Congolais qui seraient venus de la province du Sud-Kivu pour accompagner les » pèlerins « .
Promesse de solutions
Après l’alerte de la population sur la présence de ces citoyens burundais, le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, s’est rendu personnellement le samedi 14 mars 2020 sur place. Aussitôt arrivé, le chef de l’exécutif provincial a expliqué à ses interlocuteurs burundais que » la RDC n’est pas un dépotoir « . Le gouverneur les a invités à se mettre en ordre vis-à-vis des normes migratoires et de respecter les lois du pays.
En attendant la dernière décision de Kinshasa, Carly Kasivita, a dit être prêt à assurer le transport pour le retour de ces personnes à leur point d’entrée, qui est le poste frontière de Kavivira, au Sud-Kivu, afin qu’ils entament d’autres démarches, alors qu’ils se prétendent menacés dans leur pays d’origine. Le gouverneur a par ailleurs vivement condamné l’attitude de ces » pèlerins « , qui font souffrir leurs enfants en les mettant dans des conditions inhumaines. Le gouverneur a remis des vivres et autres effets à ces personnes en détresse, en attendant la réaction du gouvernement central.
A la base de l’insécurité
La population congolaise du quartier Lac-vert explique que la présence de ces sujets gens constitue une menace pour leur sécurité. Elle réclame aux autorités qu’elles les rapatrient dans leur pays. Présent sur le lieu, le ministre provincial de l’Intérieur et sécurité, Jean Bosco Sebishimbo, a appelé les riverains à l’apaisement et promis des solutions.
Signalons que c’est depuis quelques mois que plusieurs sujets burundais sont arrivés à Goma et dans plusieurs parties du territoire de Nyiragongo. Ils seraient soupçonnés d’être à la base de plusieurs cas d’insécurité dans la ville.