Mois de la femme 2020 : la FENAPHACO lance ses activités
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A travers son coordonnateur national, Me Patrick Pindu-di-Lusanga, la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO) a lancé, hier jeudi 12 mars, les activités commémoratives du mois de la femme pour l’année 2020.
La FENAPHACO a procédé à ce lancement lors d’une cérémonie de célébration de la journée mondiale des droits de la femme qu’elle a organisée à son siège, au quartier Mombele, à Limete, une commune de la ville de Kinshasa, sur le thème « Respect des droits des femmes vivant avec handicap dans les engagements internationaux, régionaux et nationaux par la RDC ; dans les instruments juridiques relatifs aux droits des femmes et dans la Convention des Nations Unies relatives aux droits des personnes handicapées ».
En présence des chefs de services Genre des communes de Limete, Ngiri Ngiri, Bumbu, Kalamu, Ngaba,… la FENAPHACO a encouragé les responsables et les membres de son département national de la femme à mener des actions de plaidoyer pour partager les 4 documents qu’ils ont élaborés au cours d’un atelier tenu du lundi 2 au jeudi 5 mars, auprès des institutions tant nationales qu’internationales.
Ces documents sont notamment le Rapport annuel 2019, qui a été présenté aux invités de la cérémonie commémorative par Madeleine Butuebeja ; le Plan annuel d’action 2020, présenté par Mélanie Musau ; la situation générale des femmes vivant avec handicap, conjointement présentée par Sophie Ngalula et Stéphanie Bolia.
Le dernier document a été présenté par Marie-Claire Bia Ambunga.
Dans ce document, le département national de la femme de la FENAPHACO recommande à la Présidence de la République de mettre en place un programme national stratégique visant la promotion et la protection des droits des femmes vivant avec handicap, et le mécanisme national de suivi de la mise en œuvre des instruments juridiques concernant les droits des femmes, y compris le Protocole de Maputo, et surtout, de nommer un conseiller chargé de la question de handicap, pour encourager la mise en œuvre effective de ces instruments.
Un quota de 10%
Au Parlement congolais, le département national de la femme recommande d’adopter le projet de loi organique portant promotion et protection des personnes vivant avec handicap (PVH) ; d’allouer au ministère de tutelle un budget conséquent pour l’autonomisation des femmes vivant avec handicap ; de contrôler le gouvernement par le biais du ministère de tutelle, pour la prise en charge effective de ces femmes.
Au gouvernement de la République, le département recommande de réserver un quota de 10% aux PVH lors des recrutements ; d’interdire la discrimination fondée sur le handicap et le sexe dans tout ce qui a trait à l’emploi ; de protéger le droit des femmes vivant avec handicap à bénéficier, sur base de l’égalité avec les autres, des conditions de travail justes et favorables, y compris l’égalité des chances et de la rémunération, la protection contre le harcèlement et les procédures de règlement de grief ; promouvoir les possibilités d’emploi et d’avancement de ces femmes sur le marché du travail, sans oublier l’aide à la recherche et à l’obtention de l’emploi, etc.
Exemption des frais de justice aux femmes handicapées
Aux cours et tribunaux, le département national de la femme de la FENAPHACO recommande d’assurer l’accès effectif de ces femmes à la justice sur base de l’égalité avec les autres ; de leur assurer une justice équitable et de sanctionner les auteurs présumés des violations de leurs droits ; d’assurer l’exemption des frais de justice pour assurer leur accès à la justice ; de veiller à l’indemnisation des femmes handicapées victimes des violences sexuelles.
D’autres recommandations sont adressées à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et à la société civile.
Par Marcel Tshishiku