Session parlementaire de mars 2020 : l’ouverture s’annonce agitée
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Sauf changement de dernière minute, la cérémonie officielle aura lieu lundi 16 mars
Par Asiyeshindwa
Selon des sources dignes de foi, l’ouverture officielle des travaux de la session parlementaire de mars 2020 aura bel et bien lieu dans quelques heures au Palais du Peuple, siège du Parlement de la République.
Le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale indique que la cérémonie d’ouverture officielle desdits travaux intervient le 15 mars, mais que cette activité est repoussée au jour ouvrable suivant, si le 15ème jour du mois de mars tombe un dimanche.
Dans cette logique, les observateurs avertis n’hésitent pas de rassurer l’opinion que, sauf changement de dernière minute, cette cérémonie sera organisée lundi 16 mars, au lieu de dimanche.
Il importe, cependant, d’attendre jusque ce vendredi soir, ou probablement demain samedi, le communiqué officiel dûment signé par le rapporteur du Bureau de la représentation nationale pour avoir toutes les précisions sur cette question d’intérêt national.
Un carnaval motorisé
A en croire d’autres sources, les membres du Regroupement des Jeunes pour la Défense des Institutions Démocratiques (RJDID) dirigé par un certain Clovis Mafuta Longulu, vient d’adresser une lettre au gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, pour le tenir informé de leur décision d’organiser, lundi 16 mars, un carnaval motorisé, à l’occasion de la rentrée parlementaire prévue dans les deux Chambres du Parlement de la République, à savoir le Sénat et l’Assemblée Nationale.
L’objectif officiel dudit carnaval, qui partira du rond point Moulaert jusqu’au Palais du Peuple est, de l’avis des organisateurs, de « soutenir les institutions démocratiquement élues ». Néanmoins, pour leur part, les analystes estiment que l’objectif serait plutôt de contrer une manifestation que des motards membres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti cher à feu Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba, envisagent d’organiser en partance de Limete, jusqu’au siège du Parlement de la République.
Si l’Hôtel de Ville de Kinshasa autorisait l’organisation de toutes les deux marches le même lundi, l’opinion craint de voir l’agitation grandissante au sein de ces deux regroupements prendre une tournure peu commode dans un contexte sociopolitique et économique de la capitale congolaise sous tension, en raison de l’arrivée de l’épidémie du coronavirus, ainsi que de la hausse des prix des services et biens de première nécessité aggravée par la dépréciation toujours galopante de la monnaie nationale, le franc congolais, face à la devise forte du pays de l’oncle Sam.
Le mieux serait, pour le gouverneur de la ville, de recevoir les deux parties pour les convaincre de dialoguer et de revoir leurs positions respectives.