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De nombreux incidents en marge du concert de Fally Ipupa à l’AccorHotels Arena :

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De nombreux incidents en marge du concert de Fally Ipupa à l’AccorHotels Arena :

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51 gardes à vue, des dizaines de véhicules ainsi que du mobilier urbain dégradés
Par YHR

51 gardes à vue, pour 71 interpellations et des dizaines de véhicules ainsi que du mobilier urbain dégradés. Tel est le bilan provisoire du concert du chanteur congolais Fally Ipupa le vendredi 28 février dernier à l’AccorHotels Arena (ex Palais Omnisports de Paris-Bercy).

Selon la préfecture de police de Paris, ces incidents avaient pour origine principalement plusieurs centaines d’hommes jeunes et déterminés, qui avaient pris positions aux alentours de la salle de spectacle. Ces  » combattants  » ont essayé d’empêcher au public d’assister à la prestation du chanteur. Mais les intimidations ne se sont pas arrêtées là.

Plusieurs centaines de  » combattants « , la plupart des hommes jeunes et déterminés, se sont donné rendez-vous aux abords de la salle de 20.000 places dans le but d’empêcher le concert.  » C’est annulé « ,  » Vous risquez gros en y allant « ,  » Vous êtes fiers de ce que vous faites ?  »  » Là-haut, Dieu vous voit ! « … Mêlant mensonges et menaces, empoignant parfois des spectateurs ou les bousculant, les  » combattants  » ont usé de divers moyens pour arriver à leur fin.

Impressionnant dispositif de sécurité

C’était sans compter sur un impressionnant dispositif de sécurité. Stations de Métro fermées, dizaines de fourgons de gendarmerie, barrières métalliques… Des contrôles de billets ont été mis en place à distance de la salle pour trier spectateurs et agitateurs.

Et le parcours menant à l’enceinte de l’AccorHotels n’avait rien à envier à la sécurité des aéroports : boissons et parapluies confisqués, consigne obligatoire pour les sacs, fouilles, passage sous un portique de détection de métal. A l’issue des violences occasionnées, un nombre indéterminé de ressortissants rd congolais ont été expulsés vers Kinshasa.

La première partie du spectacle, avec notamment Robinio Mundibu, l’un des protégés de Fally, a commencé avec une quarantaine de minutes de retard du fait des incidents dans une salle à moitié vide. Et ce n’est qu’après un long entracte (sans doute pour attendre que la salle de 20 000 places se remplisse) que la star de la soirée y a fait une entrée triomphante.

Le concert  a été une véritable démonstration de force, Fally, étant accompagné sur scène par une quarantaine de danseurs, chanteurs et musiciens. Sur scène, quelques personnalités sont apparues : les chanteurs Mokobé et Bramsito, l’actrice et réalisatrice afro-américaine Angela Bassett… Mais c’est surtout le Franco-Congolais Dadju qui a retenu l’attention avec un tour de chant inspiré et en clamant tout haut ce que beaucoup de spectateurs pensaient tout bas :  » Aujourd’hui est un jour historique, c’est une grande victoire pour le Congo !  »

Mais quelques minutes avant 23h30′, un agent venait glisser un mot à l’oreille de Fally, visiblement troublé. Le chanteur était contraint de terminer son concert, assez brutalement, à l’heure convenue avec la salle, sans avoir le temps d’interpréter tous les tubes qu’il avait répétés pour la soirée. Avant de quitter la scène, l’homme a toutefois  promis de revenir rapidement faire à nouveau l’événement en France.

Dadju: « aujourd’hui est un jour historique, c’est une grande victoire pour le Congo! »

Avec 1,4 million d’abonnés sur YouTube, Fally Ipupa, 42 ans, est une superstar en RDC. Une partie de la diaspora l’accuse d’être proche de l’ex-président Joseph Kabila et de son successeur Félix Tshisekedi. Le chanteur, qui compte des collaborations musicales avec l’Américain R. Kelly et les artistes français Aya Nakamura et Booba, avait dû renoncer à son dernier concert prévu à l’Olympia en 2017, déjà à cause de débordements.

Des militants de la diaspora congolaise manifestent régulièrement contre les artistes qui se produisent en France ou en Belgique et qu’ils accusent d’être proches du pouvoir en place en RD Congo.

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