Composante de l’information publique de la MONUSCO, Radio Okapi : 18 ans déjà au service de la paix!
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Coup de chapeau à ce média dont le bon travail contribue aussi à la stabilité de la RDC
Par GKM
Radio Okapi, Radio créée par la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), fête ses 18 ans d’existence. Le travail professionnel qu’abat ce média au service de la bonne information et de la paix depuis 18 ans est salué par l’actuelle cheffe de la Mission Onusienne, Mme Leila Zerrougui.
« Radio Okapi reste un outil qu’on appelle « bijou ». On veut le préserver et on veut qu’il continue », a déclaré la Représentante spéciale des Nations Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui. Selon la Représentante spéciale, cette radio a joué un rôle important en RDC, non seulement en tant qu’outil de communication de l’ONU, mais aussi comme « outil des Congolais ».
« C’est vous les Congolais qui avez été les plus nombreux, les journalistes sur le terrain, ceux qui dans des moments difficiles avez été ciblés juste parce que vous étiez dans cette Radio », a affirmé Mme Zerrougui, reconnaissant les difficultés rencontrées par les journalistes de Radio Okapi dans l’exercice de leur travail.
Une radio au service du public
Lancée le 25 février 2002 à l’occasion de l’ouverture du Dialogue inter-congolais en Afrique du Sud, la radio okapi émet aujourd’hui 24h sur 24 à travers la presque totalité du territoire congolais, dans les 4 langues nationales ainsi qu’en français, de façon à joindre tous les publics.
Elle est composée d’une tête de réseau à Kinshasa et de 6 studios régionaux (Bunia, Beni, Butembo, Goma, Bukavu et Kananga) et compte plus de 100 collaborateurs (journalistes, techniciens, animateurs, chauffeurs, etc.) sur l’ensemble du pays, 33 relais FM propres et une vingtaine des radios partenaires qui reprennent une partie de ses programmes.
Elle produit et diffuse une information régionale, nationale et internationale « indépendante, rigoureuse, factuelle et crédible » et fournit « les éléments nécessaires au citoyen pour prendre des décisions fondées sur les faits ».
Radio Okapi adhère à la mission et aux valeurs d’une radio au service du public tels qu’édictés par l’UNESCO : universalité, diversité, indépendance.
« Porte-voix » de la population de Beni
Aujourd’hui, Radio Okapi joue un rôle dans la consolidation de la paix dans la province meurtrie du Nord-Kivu, notamment dans la ville et le territoire de Beni qui sont affectés par les violences commises par le groupe armé ADF depuis cinq ans et par l’épidémie d’Ebola, affirme reconnait le Maire de Beni.
« Toutes les grandes difficultés que nous connaissons avec la population avec l’activisme des groupes armés qui ont très souvent mis à mal les équipes de la riposte, c’est Radio Okapi qui nous a toujours servi de porte-voix », note-t-il.
A l’occasion de cet anniversaire, le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa, qualifie Radio Okapi de voix et de porte-voix de la population.
« La Radio Okapi a été encore une voix et beaucoup plus notre porte-voix, même sur le plan sanitaire. Et même toutes les grandes difficultés que nous connaissons avec la population avec l’activisme des groupes armés qui ont très souvent mis à mal les équipes de la riposte, c’est Radio Okapi qui nous a toujours servi de porte-voix », a déclaré le maire Nyonyi Bwanakawa. Ce dernier a souhaité que cette radio soit pérennisée, même après le départ de la MONUSCO.
De son côté, le consortium des confessions religieuses de Beni salue le rôle joué par Radio Okapi dans la pacification de la région. « Radio Okapi non seulement, elle nous a aidé en termes de pacification parce que c’est la radio de la paix. Ce n’est pas une radio commerciale, c’est une radio qui prône et parle de la paix.
Et nous, en tant que confessions religieuses, nous l’avons utilisée au grand maximum pour que nous puissions véhiculer les messages de la paix », a dit le président du consortium des confessions religieuses de Beni, Bishop Janvier Baraka.
Radio Okapi vient d’installer un émetteur puissant à Beni qui devrait permettre d’étendre sa zone de couverture dans la région, en réponse aux préoccupations des populations de l’intérieur du territoire qui en avaient exprimé le besoin.